CONNAUX Anne-Sophie, candidate de Koh-Lanta : "Je rêvais la nuit de manger un burger"
Cette 23e édition régulière du jeu phare Koh-Lanta diffusée depuis le 22 février sur TF1 est marquée par la présence de deux Gardois. Nicolas Bellon, gérant d’un magasin de sport à Nîmes, et Anne-Sophie Mounier. Épouse du footballeur Anthony Mounier, passé entre autres par Lyon, Nice et Montpellier, cette mère de famille vit actuellement en Grèce. Elle a passé son enfance à Connaux où ses parents vivent encore. Avant la réunification mardi, Anne-Sophie revient sur ses 20 premiers jours d’aventure.
Objectif Gard : Vous faites partie de l’équipe jaune tout comme Nicolas. Ça fait quoi d’avoir deux Gardois dans la même équipe ?
Anne-Sophie : Si dans l’émission j’ai dit que je venais de Grèce, on a quand même parlé du Gard avec Nicolas. On s’est dit que ce serait plus facile pour se voir et se présenter nos enfants, car nous avons tous les deux un petit garçon. On espère se revoir rapidement mais nos emplois du temps sont très chargés. On va mieux s’organiser pour se retrouver cet été.
Après vingt jours d’aventure, comment jugez-vous votre prestation ?
Je suis assez contente de ce que je vois à l’écran. Je me reconnais. Mes amis me disent : "c’est bien toi !". Je suis sur le camp comme je suis dans la vie de tous les jours. C’est une aventure difficile et belle à la fois. Je suis assez contente de l’équipe que j’ai formée. En tant que capitaine c’est gratifiant, on se débrouille bien. Il y a une belle harmonie et une belle ambiance sur le camp. Le fait d’être capitaine me correspond car j’ai un petit leadership naturel. Ce que j’ai à dire je le dis mais avec la forme et dans l’équipe je tiens à ce que tout le monde ait son mot à dire. Je prends mon rôle à cœur mais je fais la part des choses.
Qu’est-ce qui est le plus dur à supporter sur le camp ?
À ma grande surprise, je pensais que le plus difficile à gérer serait le manque de mes enfants mais enfin de compte le cerveau se met en mode survie. Le manque de nourriture est atroce car on a très faim et nous mangeons très peu. C’est très difficile car le cerveau est tout le temps centré sur la nourriture. Je rêvais la nuit de manger un burger, je ne pensais qu’à manger. En deuxième position, il y a le froid. C’est compliqué de dormir quand on est trempé, il faut le mental.
Sur cette première partie d’aventure, quel a été le meilleur moment ?
Le meilleur c’est quand on gagne des victoires, on est envahi de joie. C’est difficile de faire des épreuves quand on n’a pas d’énergie. On se rend compte que l’envie de gagner est la plus forte, on se surpasse. Le dépassement de soi, j’adore ça. Partager ces victoires en équipe, c’est extraordinaire avec les conforts. Le dernier sur le bateau philippin avec ce petit buffet très complet, une petite danse et la nuit à la belle étoile sur des matelas c’est un moment qui restera gravé. Comme le confort d’avant où on avait fait griller des chamallows, je ne l’avais jamais fait avant. Du coup, en décembre quand je suis rentré dans le Gard, on a fait pareil avec les enfants. C’était super de partager cela avec eux, c’est convivial et chaleureux.
"Si ça peut enlever certains clichés, volontiers"
Vous semblez être une candidate qui fait l’unanimité auprès du public. Le ressentez-vous ainsi ?
J’habite en Grèce, cela n’a pas changé grand-chose dans ma vie. Personne ne m’arrête dans la rue. Cependant, là je suis à Paris et au bout de quelques heures j’ai été arrêté pour prendre des photos. C’est très agréable et cela fait énormément plaisir d’apporter du bonheur. C’est agréable de se sentir apprécié surtout que c’est toujours avec bienveillance.
Vous aviez dit que vous vouliez dépasser vos limites. Pensez-vous que ce fut déjà le cas sur cette première partie d’aventure ?
Oui de toute façon j’ai besoin dans ma vie de sortir de ma zone confort pour avancer. Même si on a les conforts, on ne mange pas forcément tous les jours. Koh-Lanta c’est une bataille. Il faut être fort car on est complètement déconnecté du monde sans nourriture et avec le froid. Comme annoncé, vous verrez mardi que l’on a vécu un gros orage avec la foudre. Il faut être costaud et je suis très fier de ce que j’ai fait.
Est-ce que votre but est aussi de changer l'image que peuvent avoir les gens sur les femmes de footballeurs ?
Non pas du tout ! Le but de ma participation est avant tout personnel. Cela fait vraiment des années que je veux faire Koh-Lanta. Mon papa était militaire. J’ai toujours été très sportive et j’ai rencontré Anthony quand j’étais jeune. C’est vraiment un challenge personnel que je me suis fixé avec la volonté de rendre fière ma famille. La priorité c’est de sortir encore plus de ma zone de confort. Après c’est vrai que j’ai ce statut-là donc si ça peut enlever certains clichés, volontiers.
Comment abordez-vous la réunification et le reste de l’aventure ?
Je l’aborde bien ! La réunification est une première étape dans Koh-Lanta. On se dit : ça y est, on est monté sur la première marche. Il en reste deux autres avec l’orientation et les poteaux. On reste focus et concentré. Après j’ai un peu peur car on est en infériorité numérique chez les jaunes. Et puis il y a aussi la rencontre entre les ambassadeurs : soit c’est la boule noire soit un candidat est désigné donc on a un peu tous chaud aux fesses !
Propos recueillis Corentin Corger