ÉDITORIAL Coronavirus : ça tombe comme des mouches
Alors que l'épidémie de covid poursuit sa longue course et que la 5e vague met finalement plus de temps que prévu à trouver son terme, le nombre de personnes contaminées grossit de jour en jour. Ça tombe comme des mouches ! Personne ne peut dire aujourd'hui autour de lui qu'il ne connaît pas quelqu'un d'isolé parce qu'il est positif au covid. Il suffit de regarder les chiffres de CovidTracker, l'outil permettant de suivre l'évolution de l'épidémie en France et dans le monde. Dans le Gard, le taux d'incidence n'a jamais connu en deux ans un chiffre aussi impressionnant. Il est de 2 239 pour 100 000 habitants. Le taux de positivé est de près de 17%. Résultat : la tension hospitalière commence à être forte avec un résultat à jour de 145%. Il y a à l'heure actuelle près de 300 personnes hospitalisées dont une petite centaine en réanimation. Et comme nous le confirme le CHU de Nîmes, sollicité à l'occasion de cet éditorial, aucune personne vaccinée n'occupe un lit du service de réanimation. C'est d'ailleurs peut-être le seul point de réjouissance à ce stade : la vaccination. Les trois quarts des Gardois sont vaccinés. Si toutes ces personnes n'avaient pas joué le jeu, on aurait pu connaître vraiment la catastrophe. D'autant que le variant Omicron qui semble moins virulent ne représente dans le Gard, et pour le moment, que 60% des cas positifs. C'est le Delta, le variant précédent, qui fait de la résistance. Et provoque des symptômes beaucoup plus forts et potentiellement dangereux. Les médecins ne le répéteront jamais assez, mais les gestes barrières restent la meilleure défense contre la contamination. Et l'isolement des cas positifs. Tout cela nous ramène à l'éternelle question de ce début d'année 2022. Pourquoi le Gouvernement a-t-il fait le choix de maintenir la rentrée scolaire et de laisser chaque famille face à la difficulté de voir ses enfants contraints au brassage scolaire et qui ont pour la plupart ramené le covid à la maison ? Il n'y a qu'à voir la situation des établissements scolaires dans le département et la queue devant chaque pharmacie où, la plupart du temps, les parents tiennent sagement la main de leur enfant en attendant l'épreuve collective de l'écouvillon dans le nez. Un dur moment à passer. Certes. Mais tout cela a bien manqué d'un peu de bon sens.
Abdel Samari