EXPRESSO Bientôt un nouvel élan pour l’Open Tourisme Lab ?
Lancé par Nîmes métropole, l’OTL (Open Tourisme Lab) a aidé 70 start-up à développer leurs innovations en matière de tourisme. Après cinq ans d’existence, l’association souhaiterait faire encore plus pour le territoire... Et les élus locaux aussi !
C’est l’une des actions à mettre au crédit de l’ancien président de Nîmes métropole, Yvan Lachaud. En 2017, l’Agglo lance « L’Open Tourisme Lab ». Une structure associative, dont la mission est « d’aider les entreprises à innover en matière de tourisme ». À sa tête, son fondateur : Emmanuel Bobin. Originaire de Montpellier, ce Nîmois d'adoption dirige toujours la structure au côté du président du directoire et chef d’entreprise, Alain Penchinat. Depuis 2018, environ 70 start-up sont passées entre les mains de l’OTL (Open Tourisme Lab).
Au triangle de la gare à Nîmes, la dernière promotion s’achève ce mois-ci. Une dizaine d’entreprises ont été accompagnées cette année dont Digitale Solution, originaire d’Avignon : « Nous l'avons aidée à mettre en place un dispositif de désinfection par bio-UV dont pourraient bénéficier les professionnels du tourisme », indique le directeur. Implantée à Bordeaux, la société Parcel sortira également grandit de l’OTL pour « la conceptualisation de tiny house, un modèle d'hébergement livré clefs en main aux acteurs voulant développer une activité touristique ».
Les entreprises accompagnées proviennent essentiellement de l’extérieur de Nîmes. Ce qui n’est pas sans poser quelques interrogations au nouveau président Les Républicains de Nîmes métropole, Franck Proust. Au-delà des querelles politiques avec son prédécesseur, le président - dont la collectivité attribue chaque année une subvention 40 000 € sur un budget total de 900 000 € - aimerait que les actions de l’OTL profitent davantage au territoire. Son vice-président à l’Économie, Olivier Fabregoul, est plein d'ambition pour l'association qu'il considère comme « un ambassadeur du territoire : aujourd'hui, Nîmes est identifiée comme une place de l’innovation touristique.»
Quelles évolutions possibles ?
Le directeur Emmanuel Bobin abonde : « Le secrétaire d’État au tourisme vient de nous envoyer le dossier d’une start-up parisienne ! Nous organisons en avril les rencontres du tourisme en Bretagne. » D’autres pistes de développement pourraient être envisagées pour l’Open tourisme, favorable lui aussi au développement d’une véritable industrie touristique sur le territoire. Parmi ses autres missions, l’OTL aide les grands opérateurs du tourisme (privés ou publics). Emmanuel Bobin y voit une opportunité de les inciter à venir installer leur siège social à Nîmes.
À l’heure où Nîmes prépare son deuxième dossier de candidature pour le classement à l’Unesco, un nouvel essor pourrait être donné à l'OTL qui fête ses cinq ans. Le 9 juin, l'association fera son assemblée générale au siège de Nîmes métropole. L’occasion d’un nouveau départ ? « Nous sommes à l’écoute et à disposition de notre territoire », enfonce Emmanuel Bobin.
Coralie Mollaret
coralie.mollaret@objectifgard.com