FAIT DU JOUR La Ressourcerie de la Clède ouvre sa boutique en centre-ville
Depuis le 3 décembre, la Ressourcerie de la Clède propose, au 22 de l’avenue du Général de Gaulle, face à la Poste d’Alès, un nouvel espace de vente rempli d’objets de récupération et de quelques créations.
La nouvelle boutique de la Ressourcerie de la Clède, sans mauvais jeu de mots, c’est la vitrine, c’est ce que l’on voit. C’est un espace idéalement situé en centre-ville, de plus de 200 m2, sur deux étages, où travaillent trois vendeurs en chantier d’insertion pendant 26 heures par semaine. À l’intérieur, les visiteurs – qui sont plus d’une centaine par jour depuis l’ouverture – découvrent à l’étage un coin bibliothèque avec des livres vendus à 1€.
Au rez-de-chaussée, l’espace enfant attire de nombreuses mamans. Plus loin, un autre espace, consacré au mobilier, permet de trouver des canapés bon marché, des lampes vintage et des tables aussi basses que leur prix. « C’est moins cher qu’ailleurs, confirme Katia Bots, la secrétaire de la Clède. C’est un endroit pour tous les publics où l’on veut de la mixité ». Voilà pour la partie visible de la Ressourcerie.
Un important travail de l’ombre
Si rien n’est caché, le reste est plus discret, mais tout aussi indispensable. « Il faut bien comprendre que ce lieu de vente n’est pas notre mission principale », insiste Michel Bouquet, le directeur de la Clède. Effectivement, avec ses 37 salariés permanents - qui tournent avec des contrats de quatre mois renouvelables deux fois -, la Clède fait principalement dans l’insertion : dans la vente, le déménagement, la menuiserie (réparation et construction), le bâtiment et un peu de couture. Les salariés sont envoyés par Pôle emploi ou la Mission locale jeunes. « En 2018, 84 personnes sont passées par la Clède », révèle Michel Bouquet.
Ce sont eux qui, en coulisses, récupèrent les objets chez les particuliers du bassin alésien ou dans les entreprises du secteur. Ensuite, à l’atelier de la rue George Sand à Alès, les donations - qui représentent 80% des biens - sont soit jetées lorsqu’elles sont trop vieilles ou trop abîmées, mais le plus souvent récupérées, retapées et relookées avant de finir, on l’a vu, dans les rayons de la boutique du centre-ville. « Ce commerce, c’est un plus, poursuit Michel Bouquet. Il permet de mettre en valeur le travail d’insertion, mais il permet aussi de compléter nos propres financements car nous bénéficions de près de 90% d’aides ». Un investissement loin d’être inutile puisque un quart des personnes passées par la Clède ont trouvé une formation ou un contrat de travail à l’issue de leur chantier d’insertion.
Tony Duret
Ressourcerie de la Clède – 22, avenue du Général de Gaulle – 30 100 Alès. Ouvert du lundi au jeudi de 12h30 à 19h. Plus d’infos sur ce lien.