Publié il y a 6 ans - Mise à jour le 20.08.2018 - corentin-corger - 3 min  - vu 2264 fois

FAIT DU JOUR Nîmes Olympique : ils sont vraiment dingues !

Bernard Blaquart qualifiait ses joueurs de dingues après la victoire à Angers, ils l'ont vraiment été face à Marseille.
Deux victoires en deux matches, deuxièmes de la Ligue 1, les Crocos peuvent savourer (photo Jean-Claude Azria)

Les Crocos n'en finissent plus d’étonner la France du foot. Hier soir, c'est le grand Olympique de Marseille qui en a fait les frais. Retour sur cette folle soirée.

Les supporters nîmois ont attendu 25 ans pour revoir la Ligue 1 dans leur stade, mais ils ne sont pas prêts d'oublier ce retour explosif. Soyons honnête : qui aurait imaginé un tel scénario ? Même certains des plus fervents supporters sont peut-être revenus sur leurs pronostics au moment de voir pénétrer l'équipe phocéenne sur la pelouse.

Mais comme l’on répète inlassablement depuis plusieurs mois : impossible n’est pas nîmois ! Nous les savions capables d'exploits retentissants en Ligue 2, ils savent aussi en réaliser en Ligue 1. Pas de retournement de situation extraordinaire, hier soir, mais une victoire sans discussion sur une équipe qui terminera très probablement dans le top 5 de ce championnat. En deux journées, les Crocos ont inscrit sept buts et se placent comme la meilleure attaque de l'élite. Comme quoi même à l'échelon supérieur, attaquer rime avec succès.

Au coup de sifflet final, le stade des Costières était en feu et les joueurs de Rudi Garcia sont abasourdis par ce promu si entreprenant, si enthousiaste et si volontaire. Comme le répète joueurs et entraîneur, la saison ne fait que débuter et nous sommes loin d’avoir atteint le but final : se maintenir. À l'issue du match, Bernard Blaquart avait le sourire et il était rassuré, "on se dit que l'on peut jouer en Ligue 1." 

Une victoire à la nîmoise

Une action qui illustre l'ADN du Nîmes Olympique, de la hargne et de l'engagement, représenté notamment par Renaud Ripart (photo Jean-Claude Azria)

C’est l'attaquant Umut Bozok qui a employé l’expression après la rencontre, «c’est une victoire à la nîmoise.» Qu’est-ce que cela signifie ? De l’engagement et du jeu vers l’avant, sans complexe. Les Nîmois ont fait comme si ce n’était pas l’OM en face. Pas non plus perturber par la pression de l’affiche ni la ferveur du public. Au contraire, ils savent s’en servir pour se galvaniser. Une ouverture du score, on pouvait y croire et Bouanga, le premier.

Mais parvenir à reprendre l’avantage après l’égalisation des Phocéens en début de période, la performance mérite d’être saluée. Si l'ancien Lorientais a montré, hier soir, tout l'étalage de son talent, le début de saison de Sada Thioub n'est pas mal non plus. Avec deux buts en deux matches, il affiche le même bilan que Renaud Ripart. Ce dernier ne cachait pas sa joie après avoir définitivement assommé les Marseillais, à quatre minutes du terme. «C’est beaucoup d’émotions, c’est super. Tous mes proches étaient dans les tribunes.»

Le maestro des Costières qui plante la dernière banderille, tout un symbole. Pas de ciseau retourné sorti de nulle part mais de la hargne et de l’envie pour récupérer le ballon et l’expédier au fond des filets. Des qualités qui poussent cette équipe à se surpasser à chaque match et à repousser les limites du réel.

Une pépite nommée Bouanga

L'ancien lorientais a fait vivre un cauchemar au Marseillais Hiroki Sakai (photo Jean-Claude Azria) • © JEAN CLAUDE AZRIA

C’est indiscutablement l’homme du match. Denis Bouanga, venu dans le Gard pour remplacer Romain Del Castillo, s'est sublimé face à Marseille. Sa justesse technique et sa rapidité d’exécution ont complètement déstabilisé son vis-à-vis, Hiroki Sakai. C’est d’ailleurs sur un numéro individuel que le Gabonnais mettait les Crocos sur de bons rails. Sur le deuxième but, sa volonté de percussion était récompensée par le but de Thioub. Maintenant, le plus dur sera de reproduire la performance. Pour le numéro 10 des Crocos, c'était aussi la première au stade des Costières avec le maillot rouge. Des débuts qu'il n'est pas prêt d'oublier : «l'ambiance était magnifique. Avec ce public, tout est possible.»

Renaud Ripart le disait après ce succès, «le match le plus dur est toujours celui qui arrive». Il est clair que la saison est très longue et que les Nîmois auront forcément des baisses de régime. Mais avec une telle d’ébauche d’énergie, comment ne pas être récompensé. Il suffit simplement de fermer les yeux et de se dire que d’autres exploits sont possibles. Car après tout ces types sont dingues !

Norman Jardin et Corentin Corger

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Corentin Corger

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