FAIT DU SOIR La jeunesse bellegardaise au sommet de la tradition camarguaise
Créé en 2014, le club taurin Jeunesse Bellegardaise organise chaque année une cinquantaine d'événements. Les encierros d'hiver, parmi d'autres manifestations, sont devenus un incontournable au calendrier des festivités de Bellegarde. Le premier, sur les six qui auront lieu, s'est déroulé ce dimanche 16 janvier, sur la place de l'ancien bouvaoù, devant un parterre de spectateurs bien fourni.
Dès 13 heures ce dimanche, des dizaines de jeunes gens affluaient devant les portes des arènes bellegardaises. Jérémy Pinter, un sandwich à la main, courait par monts et par vaux, pour que le meilleur accueil soit assuré aux nombreux visiteurs attendus pour le lancement des encierros d'hiver à Bellegarde. L'une des rares communes à n'avoir ni gommé, ni repoussé l'événement dans son calendrier des festivités. Toutefois, le président du club taurin Jeunesse Bellegardaise se sait attendu au tournant. C'est pourquoi, il a lui-même joué au gendarme pour que l'obligation du port du masque soit respectée.
Entre deux rappels du protocole sanitaire en vigueur, Jérémy Pinter nous emmène tout logiquement dans son élément, les arènes. Installé à la tribune présidentielle - le raseteur préfère à n'en pas douter la piste - l'homme aujourd'hui âgé de 34 ans, natif d'Arles et arrivé à Bellegarde en 2009, raconte les prémices du club taurin qu'il préside. C'est d'ailleurs ce passionné de courses camarguaises qui l'a créé en 2014.
"Ça n'a pas été évident tout de suite, mais à force de travail, nous sommes arrivés à nous démarquer. Notre club taurin est le plus actif du village, nous proposons une cinquantaine d'événements par an pour animer Bellegarde et travaillons avec 38 manades du Gard, des Bouches-du-Rhône, de l'Hérault et du Vaucluse", explique Jérémy. Il compte dans ses rangs une vingtaine de bénévoles dont le plus jeune est âgé de 14 ans. "L'ambition, c'était aussi de proposer aux jeunes une autre occupation que de traîner dans la rue par exemple. Qu'ils découvrent les valeurs des traditions camarguaises dont le respect."
Malgré une perte financière de 6 000 € en 2021, due à une baisse de fréquentation "principalement liée à la crise sanitaire", le club taurin Jeunesse Bellegardaise poursuivra son petit bonhomme de chemin cette année. Et cela a donc démarré avec les incontournables encierros d'hiver. Tous les dimanches à compter de ce 16 janvier et ce jusqu'au 20 février, les amateurs de sensations fortes sont invités à se mesurer aux taureaux de douze manades(*) sur la place de l'ancien Bouvaoù à Bellegarde, juste derrière les arènes. Les bénévoles y ont installé un parcours semé d'obstacles sur une surface d'environ 500m2. "L'objectif est de s'amuser, ni plus ni moins", précise Jérémy Pinter. Preuve en est...
Stéphanie Marin
*Le 16 janvier avec les manades Chaballier et Aubanel, le 23 janvier avec les manades Robert H. et Pages, le 30 janvier avec les manades Martini et Gillet, le 6 février avec les manades Du Juge et Tommy, le 13 février avec les manades Didelot Langlade et La Saliérène, le 20 février avec les manades La Galère et Labourayre.