GARD Elle porte plainte contre sa famille : ils mènent une expédition pour la tuer
On en sait plus sur la tentative d'assassinat survenue le 7 novembre dernier dans la nuit. Ce soir-là, la propriétaire d’une belle demeure située à Saint-Siffret, âgée de 92 ans est dans son lit en train de dormir. Cette ancienne professeure de philosophie à la Sorbonne à la retraite vit seule dans le village proche d’Uzès.
Un tir éclate dans la chambre de la vieille dame le 7 novembre. Un tir qui va blesser grièvement la victime. Elle perd beaucoup de sang, mais parvient à alerter les secours grâce à son bracelet d'alerte médical qu’elle porte toujours sur elle. Lorsque les pompiers arrivent, la dame est inconsciente et son pronostic vital engagé. Les secours comprennent rapidement qu’il ne s’agit pas d’un souci de santé mais d’une scène de crime. Le fusil de chasse avec lequel les malfaiteurs ont tiré à disparu. La piste criminelle s’impose. La victime est opérée et amputée d'une main.
Rapidement les limiers de la Section de Recherches de Nîmes sont sur place et mènent l’enquête avec la compagnie de Bagnols-sur-Cèze. "Dès le départ l'hypothèse familiale va être privilégiée. Il y a un contentieux entre la victime et sa nièce qui a été condamnée à deux reprises pour des abus de faiblesse sur sa tante", affirme le Procureur de Nîmes, Éric Maurel.
Dans cette famille aisée, la vieille dame venait régulièrement au secours financier de sa nièce. Mais la nonagénaire avait porté plainte pour abus de faiblesse contre sa nièce qui avait écopé en 2017, de deux peines de prison ferme. Le mari de la condamnée craignait que les sanctions soient mises à exécution. " Le jour des faits, il part de chez lui en disant qu'il va régler son compte à la tante et lorsqu'il revient dans la nuit il explique que c'est bon ", ajoute le colonel François Devigny de la SR de Nîmes qui a procédé, mardi, avec une quarantaine de gendarmes à l'arrestation de la nièce, de son mari et de leurs enfants.
Ce jeudi soir, le couple, âgé d'une cinquantaine d'années, a été mis en examen, lui pour tentative d'assassinat, elle pour "non dénonciation de crime et dissimulation de preuve". Le parquet de Nîmes a demandé que les époux soient placés en détention. Les enfants du couple ont également été mis en examen comme la maman, mais pour eux, le parquet n'a pas demandé une incarcération.