Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 25.09.2019 - anthony-maurin - 4 min  - vu 424 fois

GARD L'AOC des Costières de Nîmes et leur mouvement perpétuel

(Photo Anthony Maurin).

Fanny, Bruno, Manon et Marie (Photo Anthony Maurin).

Les Costières sont un terroir d'exception. Pour valoriser cette terre d'accueil et de partage, rien de mieux que le vin. Le nectar antique a traversé les âges pour arriver jusqu'à notre génération, empli de savoir-faire et de bienfaits.

L'AOC Costières est une appellation qui valorise vin et territoire. Située dans la partie méridionale des Côtes du Rhône, sur le plateau de la Costière, l'appellation est en pleine ascension. À 30 ans, l'âge de la maturité est le sien mais les années se suivent et ne se ressemblent pas toujours.

Dans la partie sud des Costières, les vendanges sont achevées mais dans la partie nord, nous ramassons encore les Marselan et Mourvèdre. Pour Bruno Manzone, président de l'AOC Costières de Nîmes, " nous remarquons deux phénomènes pour le millésime 2019. L'année sera sèche même si l'hiver dernier a été très pluvieux... Le printemps 2019 a été plus sec que celui de 2017 qui faisait partie des records. Nous pensions que le millésime allait être généreux mais l'été est passé par là. Ensuite, l'été a été plus chaud que prévu avec deux épisodes caniculaires ! "

Un vin qui se conservera mieux

Peu d'humidité donc peu de fruit. Par contre, ce manque d'eau est bénéfique à la vigne. En effet, c'est la sécheresse qui empêche la maladie. L'état sanitaire des raisins est donc parfait ce qui fait un vigneron serein et libre de ses choix même si sa récolte sera minorée d'une dizaine de pourcents.

" Nous avons des petites baies, les plus petites constatées depuis 15 ans. Elles concentrent les goûts, les couleurs et le tanin et permettent d'avoir une acidité élevée. L'acidité permet de mieux conserver le vin et offre une certaine vivacité en bouche. Même si certaines zones ont été entièrement défoliées, il ne devrait pas y avoir de gros impact sur la récolte à l'échelle de l'appellation ", poursuit Bruno Manzone.

Les incendies qui ont touché le sud du Gard cet été ont eu aussi contrecarrés certains plans. Avec 175 hectares, 56 ont été entièrement dévastés par le feu, 112 touchés par la fumée et 6 par les produits retardant. Ces territoires seront sortis de l'appellation et représentent en tout, 4% des Costières. Une cellule de crise a été créée, des délais ont été donnés aux vignerons afin qu'ils décident de l'avenir de leur récolte et des aides seront mises en place pour replanter une trentaine d'hectares.

Le recours à une action caritative est d'actualité. Un euro par billet acheté pour les manifestations Vignes Toquées et Nîmes Toquées sera reversé à l'aide. Un événement spécial sera organisé grâce aux vignes de la Tour Magne et la participation de l'AOC Costières de Nîmes aux réflexions quant au paysage local sera actée.

Un vin qui se vend bien

Fanny Molinié-Boissier, vice-présidente de l'AOC Costières de Nîmes, évoque quant à elle la production de l'appellation : " La récolte 2018 s'étalait sur 212 000 hectolitres pour environ 4 000 hectares. Elle se composait à 55 % de vin rouge, à 39 % de rosé et à 6 % de blanc. Avec 185 000 hectolitres commercialisés (NDLR dont 40 % à l'export), les Costières sont connues et reconnues. Partent à l'étranger 33 % de la production en Chine, 16 % aux USA et 10 % au Royaume-Uni. Une belle partie de la production (NDLR 34 %) est vendue par les cavistes ou directement par les vignerons quand 26 % sont destinés à la grande distribution. " Pour assurer le côté vert du terroir le plus vert de la vallée du Rhône, les Costières font 25 % de vin en agriculture biologique.

Une partie du vignoble des Costières (Photo David Z)

Le vin, il faut le boire, le faire connaître et le partager avec plus grand nombre. Le nectar de la terre est un rempart contre l'ennui et un pont vers la curiosité de la découverte atypique.

Un vin qui se partage

Manon Missongé, chargée de communication de l'AOC Costières de Nîmes, en sait  quelque chose " Pour les 10 ans de Nîmes Toquée, nous intégrons le Fascinant week-end. Nous sommes invités afin de promouvoir la partie sud de la vallée du Rhône et pendant trois jours ça sera la fête. Habituellement Nîmes toquée se déroule un mois plus tard mais nous voulions toucher un nouveau public et faire connaître la gastronomie nîmoise. " Les Lyonnais ou les Savoyards seront encouragés à venir chez nous pour y découvrir les vins des Costières !

Nouveauté 2019, le 18 octobre, la soirée Nîmes Troquet. Une mise en avant de l'esprit perdu de la bistronomie nîmoise. Un aspect nostalgique et bon enfant. Un rendez-vous qui emmènera les participants sur trois circuits différents (chacun composé de quatre établissement, quatre plats et quatre vignerons) dans l'Îlot littré, la rue Fresque et les abords des arènes. Le lendemain ce sera  Maison Toquée dans le magnifique hôtel de la CCI 30 (rue de la République) avant son déménagement. Le 20 octobre ? Un brunch très nature au château des Mourgues du Grès à Beaucaire. Les ventes en ligne débuteront le 3 octobre prochain ici.

Anthony Maurin

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