GRAU-DU-ROI En visite depuis jeudi, la ministre la Mer, Annick Girardin, rassure les pêcheurs
La ministre de la Mer, Annick Girardin, était en visite au Grau-du-Roi en cette fin de semaine. Parmi les temps forts de son passage, des rencontres avec les pêcheurs locaux, inquiets de la réduction des jours de mer prévue par le plan européen West-Med.
"On est aux anges." Jérémy Vargas, le président gardois du Comité départemental des pêches maritimes et des élevages marins (CDPMEM), est ressorti de sa réunion avec la Ministre de la Mer rassuré pour l'avenir de son activité. "Elle a promis qu'aucun bateau ne resterait sur le carreau. Il y aura un accompagnement pour tous", explique-t-il.
Un engagement rappelé par Annick Girardin elle-même devant la presse avant son départ du Grau-du-Roi : "D'ici un mois, nous présenterons un plan d'accompagnement qui nous permettra de soutenir les pêcheurs et notamment les chalutiers qui sont particulièrement touchés par le plan West-Med. L'objectif est de respecter les engagements environnementaux de réduction des jours de pêche pris par la France auprès de l'Union Européenne, tout en soutenant la filière."
"Au Grau-du-Roi, 40% des patrons de chalutiers ont moins de 35 ans, a souligné le maire graulen Robert Crauste. La réunion organisée jeudi entre la ministre et ces jeunes pêcheurs a été très productive."
Ce vendredi, Annick Girardin a pu inaugurer l'étal aux pêcheurs, un stand qui doit ouvrir cet été, face à la capitainerie de Port Camargue, pour permettre aux petits métiers de vendre directement leurs poissons. "Je suis très favorable à cette économie directe", a-t-elle apprécié.
Au cours de cette visite d'un peu moins de 48 heures, la ministre de la Mer, qui a l'habitude de se rendre les villes du littoral, a pu découvrir les particularités graulennes. Elle a notamment visité le chantier de dragage du chenal sud et rencontré les agents de la zone technique de Port Camargue. "J'ai été très honoré de la recevoir au Grau-du-Roi. Cette visite a permis des avancées majeures sur de nombreux dossiers", a conclu Robert Crauste.
Boris Boutet