LE 7H50 de Corinne Ponce Casanova : « Avec moi, ça va avancer ! »
Objectif Gard : Lundi, vous avez toutes les chances d'être élue vice-présidente de Nîmes métropole en charge du développement économique. Une promotion qui interviens après l’éviction d’un proche du maire de Nîmes, Pascal Gourdel. Le malheur des uns fait le bonheur des autres…
Corinne Ponce-Casanova : D’abord, je tiens à insister sur le fait que je ne suis que candidate. Pour l’instant, rien n’est fait ! Le malheur des uns ne fait pas le bonheur des autres. Je n’y pensais même pas ! C’est Yvan Lachaud qui a pensé à moi pour la vice-présidence. Ce secteur m’a toujours intéressé. Je suis moi-même chef d’entreprise. J’ai créé mon agence immobilière il y a 30 ans. J’adore l’action publique, ma ville. Je veux faire venir les entreprises et développer le bassin d’emploi.
Quelles seront vos priorités pour le territoire ?
Je ne peux pas vous le dire aujourd’hui. Je vais faire un état des lieux des communes et discuter avec les élus. Je vais établir un diagnostic. Étudier les grands dossiers en cours... Je vais aussi parler avec le président de l'agence de développement économique, Michel Mathieu, que je connais bien puisque j'ai fait mes études avec lui.
Votre temps d’adaptation ne risque-t-il pas d’entraîner un retard dans la gestion des dossiers ?
Je n’ai pas besoin de trois mois pour m’adapter à un dossier ! Je travaille vite et je ne serai pas seule, je serai épaulée.
La gare TGV, le projet Magna Porta, la base Oc'Via… Certains dossiers économiques sont gérés par le président ou ses proches collaborateurs. Quelle marge de manœuvre aurez-vous ?
Je ne ne suis pas encore élue ! Mais, si c'était le cas, je pense que j’aurai de quoi faire. Yvan Lachaud me fait totalement confiance, c’est sans doute pour ça qu'il m’a demandé de reprendre cette fonction. J’ai été élue en 1995 dans les rangs de l’opposition avec lui et Jean-Paul Fournier. J’ai 30 ans d’engagement politique derrière moi. Je suis une femme libre qui va au bout des choses.
Après avoir rendu votre délégation d'adjointe à la Ville de Nîmes, ce nouveau poste sent le recasage politique. Est-ce une récompense pour votre loyauté envers Yvan Lachaud ?
Collégialement, avec les autres élus centristes, nous avons rendu nos délégations après le retrait par le maire de Nîmes de celle d’Yvan Lachaud. Nous avons trouvé ça violent et pas adapté (…). Alors non, ce n'est pas un recasage, ni une récompense. Ce n'est pas non plus une question d'argent. Vous savez, la politique m’a toujours coûté beaucoup d’argent. C’est ma danseuse. Je n’ai pas besoin de ça pour vivre. Tout le monde le sais.
Vous êtes une élue MoDem. Faut-il voir dans votre promotion comme un signe supplémentaire à la préparation des municipales nîmoises pour Yvan Lachaud ?
Non, je ne pense pas. Ce serait me dévaloriser et me discréditer. Je ne suis pas un objet. C’est faire insulte à mon intelligence. Aujourd’hui, le but c’est de faire avancer l’économie. Yvan Lachaud a fait beaucoup. On va continuer à créer de l’emploi. Avec Pascal Gourdel, la question de confiance peut se poser. Il n’était jamais là aux réunions et n'était jamais d’accord avec le président de Nîmes métropole. Avec moi, ça va avancer. Pas uniquement pour Nîmes, mais pour tout le territoire.
Coralie Mollaret
coralie.mollaret@objectifgard.com
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