Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 19.02.2020 - stephanie-marin - 3 min  - vu 616 fois

MERCREDI CULTURE "Forte" : Melha Bedia à la barre de son premier film

Melha Bedia, Katia Lewkowicz et Alison Wheeler étaient à Nîmes dimanche dernier pour présenter le film "Forte". (Photo : Têtes à clap)

Dimanche dernier, le public gardois a pu découvrir en avant-première, au cinéma CGR de Nîmes, le film "Forte" en présence de la réalisatrice, Katia Lewkowicz, et des comédiennes Melha Bedia et Alison Wheeler.

Sous son bonnet noir, une idée est née : le film Forte. "Le film ne s'appelait pas Forte à la base, mais Pole dance, puis Dans ma bulle, une petite dédicace à Diam's", précise Melha Bedia, autrefois styliste de la rappeuse. L'humoriste et comédienne co-signe avec Frédéric Hazan, le scénario de ce long-métrage, le premier de sa jeune carrière. Derrière la caméra, on retrouve la réalisatrice de Pourquoi tu pleures ? et de Tiens-toi droite, Katia Lewkowicz, séduite par "un humour que je trouvais complètement fou. Je lisais, je riais, il y avait des choses que je n'avais jamais connues." Un humour avec lequel la petite soeur de Ramzy s'amuse sur scène dans son spectacle Fat & Furious.

"On a fait ce film pour les gens..."

"Je suis allée la voir jouer. J'ai vu quelqu'un qui avait un rapport au public, qui avait une énergie, un corps, une humanité que je n'avais jamais vu nulle part ailleurs, se souvient la réalisatrice. J'ai eu envie de la filmer, de faire découvrir cette personne de la façon la plus humaine à un maximum de gens. On a fait ce film pour les gens, pour que pendant 1h30 ils aient un maximum de bonheur et qu'ils rient le plus possible."

"C'est le premier biopic d'une personne vivante et non connue"

Car, outre son statut de co-scénariste, Melha Bedia tient le rôle principal dans cette comédie. Elle y incarne le personnage de Nour, une jeune femme ronde, garçon manqué, toujours un bonnet vissé sur la tête, crampons de foot aux pieds, qui cherche sa part de féminité en s'essayant à la pole dance.

Une histoire qui "correspond en tout point" à celle qui s'est illustrée dans l'équipe féminine du Paris-Saint-Germain avant de se tourner vers la scène. "J'ai mis beaucoup de moi pour que ce soit le plus sincère possible, explique la comédienne. Et la réalisatrice de s'amuser : "C'est le premier biopic d'une personne vivante et non connue."

La comédienne Alison Wheeler et Melha Bedia, ici dans une salle du cinéma CGR de Nîmes, ce dimanche 16 février, lors de l'avant-première de Forte. (Photo : Stéphanie Marin / Objectif Gard)

La pole dance n'est qu'un prétexte... "L'idée de départ c'était : je veux faire la grosse qui se frotte à la barre pour serrer des mecs. Et quand j'ai vu les gens rire dès que je "pitchais" cette idée, je me suis dit qu'il y avait quelque chose à faire", raconte la soeur de Ramzy, présent au casting aux côtés de Valérie Lemercier, Jonathan Cohen, Bastien Ughetto et Nanou Garcia. De cette "blague Carambar", l'humoriste en a fait un film, une ode à l'estime de soi qui lui a d'ailleurs permis d'évoluer personnellement. "À la suite de ce film, j'arrive un peu plus à me regarder. J'ai un peu plus confiance en moi."

"Quel que soit ton physique, tu peux avoir un avenir !"

Une confiance que tout un chacun, les femmes comme les hommes, peut perdre parce que trop petit(e), trop grand(e), trop mince, trop gros(se), trop masculine, trop féminin, etc. Les codes régissent encore notre société, tous les personnages du film y sont confrontés et peinent à trouver leur place. Mais la réalisatrice réfute l'idée d'avoir voulu faire un film à message : "On a voulu faire un film qui ait du sens. Et le sens porte sur l'estime de soi quel que soit ton physique. Que tu sois rousse ou arabe à lunettes et vierge, tu peux avoir un avenir !"

Stéphanie Marin

"Forte" dans les salles de cinéma à partir du 18 mars 2020.

Stéphanie Marin

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