MUNICIPALES Amal Couvreur renonce pour mieux s'engager
Pressentie pour prendre la tête de l'union de la Gauche dans le cadre des Municipales 2020 à Nîmes, Amal Couvreur semble y avoir renoncé. Pour autant, elle veut compter pendant cette campagne et veut le faire savoir. D'abord sur Objectif Gard.
ObjectifGard : Serez-vous candidate en 2020 à Nîmes ?
Amal Couvreur : Je prendrai toutes mes responsabilités pour cette échéance. J'ai, au travers de ma vie professionnelle, de mon engagement politique, toujours défendue des valeurs de gauche. Des valeurs de fraternité, de solidarité, de laïcité et surtout de justice sociale. Je ne suis pas une femme de parti politique et d'appareil mais cela ne veut pas dire que je dénigre les autres. Je prendrais donc toute la place autant que les autres en tant que citoyenne et élue.
Tout cela ne répond pas à notre question...
Ma seule préoccupation, c'est l'union de la Gauche et l'engagement des femmes et des hommes qui veulent faire de Nîmes une ville où il fait bon vivre, bon travailler. Une ville apaisée. Je n'ai aucune velléité de tête de liste mais c'est bien dommage que la campagne qui s'ouvre ne bénéficie d'aucune tête de liste féminine. Après, les citoyens m'ont confié un mandat il y a quatre ans sur un canton compliqué. Et je crois que l'on a démontré avec Christian Bastid par les urnes que l'union permettait la victoire. Je n'oublie pas bien sûr le soutien du Parti socialiste, des Communistes, des écologistes, des citoyens, de la société civile...
Vous risquez de faire des déçus. Pourquoi renoncer ?
J'ai rencontré Jean Denat, Jérôme Puech, Vincent Bouget, mon président Denis Bouad. Et la réponse est toujours la même : il y a plus de choses qui nous rassemblent que de sujets qui nous divisent. Il est donc indispensable de s'unir. Après, il y a deux mois, vous m'avez mis la note de 2 sur 20 en stratégie politique. Vous m'avez sur-noté car je ne suis ni leader, ni espoir, ni déception, ni pion. Demain samedi, je serai aux côtés de Jérôme Puech qui lance sa campagne. Je prendrai la parole car il me l'a demandé. Je le fais pour partager aussi mes convictions. Je souhaite tellement que toutes les forces de Gauche se positionnent sur un projet commun. Il est temps et urgent que l'union se fasse vraiment. Il faut arrêter d'en parler et agir !
Connaissez-vous Daniel Richard qui vient d'annoncer sa candidature ?
Je ne savais pas qui c'était jusqu'à hier. Je n'ai pas d'avis. Il est certain que la question écologique est centrale. Je dirais même transversale dans tous nos engagements. Que ce soit lui, Jérôme Puech, Vincent Bouget ou une personne lambda, je n'arrive pas être convaincue par cette histoire de tête de liste. Ce qui compte avant tout, c'est l'union. Sans cela, ce sera très compliqué pour la Gauche.
Quel est pour vous la situation de Nîmes à l'orée de cette campagne ?
La ville de Nîmes a une population qui vieillit. Il nous faut donc trouver des réponses adaptées. Idem pour la population des jeunes qui attend des réponses à leurs préoccupations. Il faut s'en occuper. L'attention doit être portée aux familles en particulier avec enfants. Enfin, la ville souffre d'une vraie politique culturelle, il n' y a pas que la tauromachie dans la vie... Je dirais pour conclure qu'il est indispensable d'avoir une ville accueillante.
Et d'un point de vue plus politique ?
On assiste à une guerre coûteuse et inutile pour les Nîmois. Pour la Gauche, il est nécessaire d'associer la société civile, des femmes et des hommes avec une expérience politique et aussi sans aucune expérience. Une équipe qui donne espoir et envie.
Une équipe dans laquelle vous pourriez être présente ?
Je ne sais pas, j'ai 53 ans, une certaine expérience de la vie. Je sais quelles sont les choses importantes pour moi tant d'un point de vue personnel, familial mais aussi de la vie de la cité.
Vous vous réservez pour 2021 et le renouvellement de votre mandat au Département ?
Je suis à chaque moment dans le mandat que l'on m'a confié en 2015. On termine en mars 2021. Je suis honnête avec vous : je me régale ! C'est addictif. Cela prend beaucoup de temps et empiète sur la vie personnelle mais c'est passionnant. Aujourd'hui, j'en suis là. Tête de liste pour la Gauche à Nîmes, aujourd'hui, c'est non. Est-ce que je peux me mettre à disposition de l'union, je dis oui. En responsabilité.
Propos recueillis par Abdel Samari