NÎMES OLYMPIQUE – FC METZ 0-0. La belle série continue
Un 0-0, ce n’est pas forcément un bon résultat. Encore moins à domicile. Mais quand celui-ci est obtenu contre le premier du championnat en ayant joué pendant près d’une demi-heure à dix contre onze, on voit les choses différemment. Malgré cette bonne performance, les crocos perdent deux places et restent toujours à portée de fusil des reléguables.
Ceux qui sont arrivés en retard n’ont pas de regrets à avoir : les dix premières minutes ont été ternes. Mais, dès la onzième minute, Benmeziane réveille les Costières. Parfaitement servi par Kovacevic, le meilleur buteur nîmois élimine Carasso, le portier adverse, mais se fait rattraper au dernier moment par un défenseur messin. Piqués au vif, les joueurs d’Albert Cartier réagissent par une belle frappe enroulée de Cornet à 20 mètres. Le tir prend la direction de la lucarne de Merville qui, du bout des doigts et en deux temps, capte le tir vicieux (17’). Dans la minute qui suit, Sakho sert Cornet qui prend la défense nîmois de vitesse et tire au moment où Merville sort de ses buts. Le ballon rase la barre nîmoise. Cornet, encore lui, heureusement très maladroit ce soir, vendange une occasion en or. A la récupération d’un bon centre, il se retrouve seul, à neuf mètres, au deuxième poteau. Il place un tir enveloppé qui passe à côté du but (26’). Metz vient de manquer le coche et les crocos en profitent. Benmeziane, idéalement servi par Kovacevic, arme une très belle frappe du gauche qui oblige Carasso à une superbe manchette qui sauve son équipe (39’). Gragnic tentera lui aussi de tromper le portier adverse mais les deux équipes rentreront aux vestiaires sur un score vierge.
La reprise de cette seconde période va voir les messins se créer une incroyable occasion de but. Sur un coup franc, Sakho saute plus haut que tout le monde et envoie une tête que tout le stade voit au fond. Sauf Cyrille Merville qui sort le ballon d’un arrêt phénoménal (48’). Ce sera la dernière occasion franche du leader de Ligue 2. Cette parade de Merville réveille les nîmois qui jouent les coups à fonds. Benmeziane est à deux doigts de profiter d’une boulette défensive des messins. Mais il échoue au dernier moment dans son duel contre le dernier défenseur (50’). Une tête de Sartre, sur corner, passe de peu au-dessus (57’). Alors que Nîmes semble reprendre le contrôle du match, tout bascule. Hsissane, auteur d’un deuxième mauvais geste, écope d’un carton rouge logique et laisse son équipe à dix (68’). A 22 minutes de la fin, contre le leader, il y a de quoi s’inquiéter. Mais les crocos vont tenir. Se battre sur chacun des ballons. Et même faire mieux que résister en se montrant dangereux et en se procurant la plus belle action de cette partie. Devant plus de 6.000 spectateurs survoltés, Benoit Poulain reprend un coup franc de l’épaule. La balle flotte et va atterrir sur le poteau de Carasso qui était battu (87’). Le sort n’a pas voulu avantager les nîmois qui se contenteront de ce point du match nul. Un point mérité et logique pour les deux équipes.
Les réactions :
Jérémy Cordoval : « Au vu de la physionomie du match, c’est un bon point. A dix contre onze, c’est compliqué et ça reste le leader quand même. On les a un peu bousculés. On tape la barre. Sinon, ça fait du bien à la fin du match de se dire qu’on n’a pas pris de but ».
Albert Cartier : « La première mi-temps est celle que j’attendais. Elle est dans la continuité de ce que l’on avait fait. Sur la deuxième mi-temps, on a souffert face à une équipe intelligente, joueuse, solidaire. J’ai beaucoup de respect pour cette équipe qui est dans une dynamique positive. Je ne repars pas de Nîmes déçu mais je me dis que la marche est encore haute ».
René Marsiglia : « Je pense qu’il y a plus de positif que de négatif dans ce match. En première mi-temps, on a eu du mal à trouver notre second souffle. On s’en sort bien à 0-0 à la mi-temps. Quand on est rentrés, il y avait plus de complicité entre nous. On a donné une belle image. Et faire ce que l’on a fait à dix, chapeau ! J’ai dit aux joueurs qu’ils ne soient pas déçus. On est sur une bonne série et j’ai pris du plaisir ».
Benoit Poulain : « Déjà, ce soir, on avance au niveau de notre objectif. Et puis, on ne peut pas gagner tous les matches non plus. On a eu vingt minutes où ils nous ont fatigués. On est restés costauds. Ca fait trois matches sans prendre de but : ça renforce ».
Tony Duret