NÎMES OLYMPIQUE Mains, penaltys et vidéos
Les Crocos sont sortis de leur match contre Nice frustrés par l’arbitrage de monsieur Letextier.
« C’est l’arbitre qui a fait le score ». La phrase est de Bernard Blaquart, l’entraîneur du Nîmes Olympique, quelques minutes après la défaite de son équipe face à Nice (1-2). Hier, le stade des Costières a été le cadre d’un festival de décisions qui laisse songeur. François Letexier, déjà au cœur de polémiques en 2018 après un Bordeaux – Lyon, et cette année, suite à un Monaco – Strasbourg, et Nantes – PSG, il faut donc rajouter à cette liste, non exhaustive, le Nîmes – Nice d’hier.
Il y a d’abord les penaltys. Celui sifflé contre Anthony Briançon en début de rencontre parait sévère, mais désormais les mains et les bras sont sanctionnés même s’ils ne sont pas intentionnels, à partir du moment où le bras n’est pas collé au buste. Si le capitaine nîmois n’avait pas touché le ballon avec le bras, le niçois aurait pu poursuivre son occasion dans la surface de réparation des Crocos. L’arbitre a fait son choix. Moralité, il vaut mieux faire une main de face, mais le bras collé au corps, plutôt qu’une main involontaire en ne voyant pas le ballon arriver.
Des nouvelles règles
Monsieur Letexier n’a pas fait preuve d’une grande lucidité quand il a refusé un but parfaitement valable à Renaud Ripart, pour un hors-jeu inexistant de Zinedine Ferhat. Une erreur qu’Alexandre Castro, chargé de l’assistance vidéo, aurait pu lui signaler. Quelques minutes plus tard, il aura fallu de longues minutes à l’arbitre pour enfin décider d’accorder un penalty pour une grosse faute du niçois Wilem Cyprien, sur le nîmois Florian Miguel. Sur le coup, le joueur azuréen ne s’en sort pas trop mal avec seulement un carton jaune.
Puis, le règlement n’a pas été appliqué lorsqu’au moment de son changement, le niçois Ignatius Ganago a pris tout son temps pour sortir, remplacé par Khephren Thuram-Ulien (83e). Pourtant les nouvelles règles indiquent que « Pour éviter tout gain de temps, un joueur remplacé devra désormais quitter rapidement la pelouse par le point des limites du terrain le plus proche de l’endroit où il se trouve. Il ne sera donc plus obligé de sortir au niveau de la ligne médiane et de venir au contact du joueur qui le remplace. »
Il y avait bien penalty pour Nîmes sur la main de Dante
Le point culminant de la polémique intervient dans le temps additionnel. Vlatko Stojanovski, tente un ultime centre, qui est contré par le bras décollé du corps de Dante. Le penalty était incontestable et personne (sauf les niçois) n’a compris pourquoi ni monsieur Letexier, ni son assistant vidéo ne l’ont vu. Les nouvelles règles de l’arbitrage, consultables sur le site de la LFP sont pourtant claires au sujet du cas Dante : « Il (l’arbitre) devra également siffler faute si un joueur récupère la possession ou le contrôle du ballon après l’avoir touché du bras ou de la main et marque un but ou crée une occasion de but. Il en sera de même lorsqu’un joueur touchera le ballon du bras ou de la main en ayant artificiellement augmenté la surface couverte par son corps ou que son bras ou sa main sera au-dessus du niveau de l’épaule. »
Le sentiment d’injustice est amplifié avec les expulsions de Pablo Martinez et Anthony Briançon dans les ultimes secondes. À l’issue de la rencontre, l’entraîneur de Nice, Patrick Viera, a déclaré « Ce sont des choses qui s’équilibrent sur une saison. » . Ce n’est pas souhaitable, car cela impliquerait d’autres erreurs, et d’autres injustices. Ce Nîmes – Nice a confirmé que les arbitres n’ont pas un métier facile. Le VAR (vidéo assistant referees) devait leur faciliter la vie et réduire les erreurs. Force est de constater que ce n’est pas encore le cas. Hier soir, ce sont les Crocos qui ont payé la note.