NÎMES OLYMPIQUE Romain Philippoteaux : « Je ne pouvais pas refuser Nîmes »
C’est à Peralada que le natif d'Apt ( Vaucluse) découvre son nouveau club et ses nouveaux coéquipiers. L'ex-Auxerrois est déjà conquis et il est pressé de retrouver la ligue 1.
Objectif Gard : Comment votre signature aux Nîmes Olympique s'est-elle déroulée ?
Romain Philippoteaux : Je n’avais pas forcément l’envie de partir d’Auxerre. Le club m’avait donné beaucoup de responsabilités. J’étais le capitaine. J’avais les clés du camion. Mais quand Nîmes s’est manifesté, ça m’a emballé. Je connais la ferveur des supporters et l’ambiance à Nîmes.
Cela a-t-il été long à se finaliser ?
Non, en deux jours c’était réglé. Je ne pouvais pas refuser Nîmes.
Il y avait-il d’autres destinations possibles pour vous ?
Il y a eu Brest qui voulait aller très vite. J’ai aussi refusé le club grec de l’Aris Salonique, qui va jouer l’Europa League. C’était compliqué de partir si loin avec ma petite fille (Olivia aura bientôt 3 ans, NDLR). Elle est contente de se rapprocher de papi et mamie. Mais il ne faut pas se le cacher, jouer en ligue 1 et avec les Crocos, ça donne envie de mouiller le maillot. Je suis tout excité et c’est que du bonheur.
La famille Philippoteaux va-t-elle s’installer dans le Gard ou le Vaucluse ?
À Nîmes. Il faut que je sois proche de mon lieu de travail, et ça ne m’empêchera pas d’aller dans le Vaucluse lors des journées de repos.
« J’étais plus Nîmois que Marseillais»
Quelle équipe supportiez-vous étant enfant dans le Vaucluse ?
Je suis allé voir quelques matches à Marseille mais je n’ai jamais été supporter de l’OM. Dans ma famille, c’était partagé entre Nîmes et Marseille et j’étais plus Nîmois que Marseillais. Quand j’étais enfant, mon père m’amenait au stade des Costières pour voir les matches. Je me souviens de cette époque où Yan Jouffre jouait avec le N.O. Je me rappelle aussi d’une rencontre où Nîmes avait éliminé Sedan en coupe.
Vous rêviez d’être qui ?
J’aimais bien Maradona, Ronaldhino et Zidane. J’étais déjà tourné vers la technique car j’aime le spectacle.
Vous évoquez beaucoup l’ambiance des Costières.
En tant que joueur visiteur, j’ai trouvé cela exceptionnel. Ce n’était pourtant qu’en ligue 2. Je n’imagine même pas comment cela doit être en ligue 1. J’ai hâte.
Vous êtes devenu pro à 24 ans. Pourquoi si tard ?
Je jouais en Ligue et en Nationaux avec Avignon. On ne m’a pas laissé la chance de passer par un centre de formation. On me trouvait trop frêle. On a failli me dégoutter du football. J’ai continué par passion. J’ai optimisé chaque année. J’ai fait un essai à Dijon et c’est parti de là. À la fin de ma carrière je pourrai être fier de mon parcours.
Quitter Auxerre pour Nîmes, c’est une remise en cause ?
Je trouve que c’est bien car quand on reste longtemps dans un club, on tombe dans une routine. Ça va me permettre de me remettre en question et de travailler plus.
« On va passer des bons moments »
Que vous inspire les dernières saisons des Nîmois ?
C’est à l’image de ce club. On ressent beaucoup de solidarité et ça donne envie de la vivre de l’intérieur.
L’intégration a donc été facile ?
Depuis que je suis arrivé, je n’avais jamais vu autant de simplicité et de valeurs collectives. Il y a des rigolades mais aussi du sérieux. Je connaissais quelques personnes comme Anthony Briançon. Les mecs sont très sympas, ils sont ouverts. On va passer des bons moments.
Êtes-vous conscient qu’il y aura beaucoup d’attentes cette saison ?
Je vais essayer d’apporter mes qualités à ce collectif. Ça sera compliqué de faire aussi bien que l’année dernière, mais on veut assurer le maintien rapidement et si on a la chance de jouer autre chose, tant mieux.
Propos recueillis par Norman à Peralada (Espagne)