Il l'attend comme le messie. Ce soir l'adjoint à la sécurité de Nîmes, Richard Tibérino, ne manquera pas l'intervention sur France 2 à 20 heures de Nicolas Sarkozy. "J'ai même décidé d'ouvrir la permanence de l'UMP* pour que les militants suivent son allocution", annonce l'élu local. Candidat déclaré à la présidence de l'UMP, l'ex-président fait son grand retour sur une scène médiatique qu'il n'a, en fin de compte, jamais vraiment quitté. "Je suis fidèle en politique. Comme je le fais avec Jean-Paul Fournier, j'ai toujours soutenu Nicolas Sarkozy. Alors c'est vrai  je n'ai pas été d'accord sur toute la politique qu'il a mené, comme la diminution des effectifs de police, mais c'est un homme d'état dynamique", plaider-t-il.

Aujourd'hui, le Nîmois dit "mélanger un peu tout" entre la présidence du parti et la candidature pour 2017 : "En 2007, Nicolas Sarkozy s'était emparé du parti et de la présidence de la République, contre l'avis de Jacques Chirac. C'est ce 'Sarko' que j'aime, un homme combatif. Aucun statut dans notre parti interdit qu'un candidat qui brigue la présidence de l'UMP ne puisse se présenter aux primaires".

L'agitation médiatique et la ferveur militante autour de Nicolas Sarkozy, révèle surtout l'incapacité de l'UMP de se reconstruire après la défaite de 2012. "C'est vrai, Fillon et Copé se sont grillés lors des élections du parti. Ce n'était pas terrible de trouver un nouveau leader", avoue Richard Tibérino, qui reconnait : "cela pour être la même chose à Nîmes. C'est pourquoi, avec d'autres élus nous demandons à Jean-Paul Fournier de briguer un quatrième mandat…".

Coralie Mollaret