Le lieu du crime à Rodilhan

Un homme de 22 ans a été mis en examen pour "meurtre", sa mère pour "non assistance à personne en danger". Le meurtrier présumé a été écroué, ce lundi soir, tandis que la femme est placée sous contrôle judiciaire, conformément aux réquisitions du vice-procureur, Patrick Bottero, qui a dirigé l'enquête tout au long du week-end

Le drame s'est noué dans le petit village de Rodilhan à la périphérie de Nîmes. Samedi matin, vers 9h30, une femme appelle les pompiers, elle vient de découvrir son compagnon ensanglanté dans la chambre. Ce qu'elle ne dit pas, c'est qu'elle a déjà des soupçons sur le meurtrier. Car dans la nuit de vendredi à samedi, vers 1h du matin, elle aurait contacté son fils en lui disant qu'elle avait été victime de violences de la part de son compagnon.

Le fils qui reçoit le message est âgé de 22 ans. Ce soir-là, il fait la fête sur Nîmes. Il a bu plus que de raison et se fait refouler d'une discothèque. Il revient chez lui à Rodilhan et trouve sa mère qui a quitté le petit appartement d'à côté, en laissant son compagnon seul. Le fils aurait affirmé à sa maman qu'il allait avoir une explication. Il aurait souhaité que son "beau-père" sorte de la maison... Pour l'attirer dehors, il dégrade sa voiture et brise une vitre. Mais le compagnon de sa mère dort et n'entend pas. Le jeune agresseur, muni d'une batte de baseball va alors parvenir à accéder à la chambre et donner des coups à son beau-père. Selon une source proche de l'enquête, "en rentrant de cette expédition punitive nocturne, sa mère le voit avec la batte de baseball pleine de sang". Elle n'aurait rien fait pour essayer de sauver son compagnon, ce qui lui vaudra aujourd'hui une mise en examen pour "non assistance à personne en danger".  Elle se rendra dans l'appartement où se trouve la victime, le lendemain matin, soit près de 6h après les coups infligés par son fils. Il est trop tard, l'homme de 44 ans est décédé. L'enquête rapide, va permettre de confondre, dès samedi après-midi, le beau-fils, âgé de 23 ans, qui est passé immédiatement aux aveux après son arrestation par les gendarmes du Gard en charge de l'enquête. Le meurtrier présumé est défendu par maître Marc Roux, tandis que la mère de famille est assistée de Me Julie-Gaëlle Bruyère. Les investigations sont désormais sous l'autorité d'un juge d'instruction du pôle criminel de Nîmes.

Boris De la Cruz