UN JOUR, UN CANTON À Calvisson, Maryse Giannaccini au défi de conserver le canton à Gauche
Élu depuis 26 ans, le sortant Christian Valette a choisi de ne pas se représenter. Sa binôme élue en 2015, Maryse Giannaccini, repart pour faire gagner la Gauche avec le maire de Salinelles, Marc Larroque. Ils affrontent la Droite, incarnée par François Durand-Coutelle, ainsi que le Rassemblement national représenté par et Sherley Stobiac et d’Owen Godard.
À l’ouest du Gard, le canton de Calvisson regroupe 28 communes. Des localités comme Calvisson ou Saint-Dionisy, dépendant à la fois des bassins de vie de Sommières et de Nîmes Métropole. Après 26 ans de mandat, le conseiller départemental PS, Christian Valette, prend sa retraite. Une chance pour ses adversaires mais un danger pour sa binôme, Maryse Giannaccini, qui a choisi le maire de Salinelles, Marc Larroque, pour l’accompagner. Face à eux, la Droite modérée défend ses couleurs avec le maire de Saint-Geniès-de-Malgoirès, François Durand-Coutelle et l’opposante de Saint-Dionisy, Éline Liron. Si dans quatre cantons la Droite n’est pas présente, il n’était pas question ici de laisser le rôle d’opposant au RN. D’autant que l’extrême-Droite part le couteau entre les dents : l’attachée parlementaire de Nicolas Meizonnet, Sherley Stobiac, entend faire ses preuves avec Owen Godard, ex-candidat aux Municipales nîmoises.
Maryse Giannaccini veut confirmer son élection
Élue conseillère départementale en 2015, la socialiste Maryse Giannaccini a été poussée par l'ancien député PS William Dumas. Nouveau visage de la politique gardoise, cette ancienne conseillère en méthode commerciale au sein de Paru Vendu a été élue maire en 2020 à Fons-outre-Gardon. Une dynamique sur laquelle la sortante compte pour conserver le canton après le départ de son binôme Christian Valette, élu depuis 26 ans sur le territoire. Maryse Giannaccini a choisi de s’entourer du maire de Salinelles, Marc Larroque : « il est élu depuis 2014 et s’occupe des affaires scolaires à la communauté de communes du Pays de Sommières. Il connaît les familles et leurs réalités du quotidien. » Pour la socialiste : « les élections ne se préparent pas 15 jours avant ! C’est un travail du quotidien. » La candidate compte sur son bilan, notamment son action en direction des communes avec le CAUE (Conseil d'architecture, d'urbanisme et de l'environnement) ou son rôle de facilitatrice dans le déménagement de l’entreprise Adesa à La Rouvière. Un rôle que la candidate réélue promet de continuer à jouer notamment pour répondre aux problèmes de mobilités du territoire.
La Droite défend ses couleurs
À Droite, pas question de laisser le costume d'opposant au Rassemblement national. Du coup, l'élue d'opposition de Saint-Dionisy, Éline Liron, a accepté de partir avec le nouveau maire de Saint-Génies, François Durand-Coutelle. Les deux candidats espèrent profiter du départ de Christian Valette. Les candidats attaquent les sortants, les qualifiant de « binôme fantôme » : « il n’y a eu aucune réunion publique ni permanence en six ans ! » S’ils sont élus et, en cas de victoire de la Droite au Conseil départemental, le binôme propose « la mise en place d’une permanence mobile dans les territoires afin que les services du Département soient au plus proche de la population. » Le binôme mise aussi sur leur jeune suppléante : Mélissa Aabaïd. Ancienne championne de France de rock acrobatique, la jeune femme de 23 ans a terminé finaliste du concours d’éloquence. Elle milite aussi pour le développement du sport pour tous.
Le RN se fait les dents sur le canton
Du côté du Rassemblement national, deux jeunes partent le couteau entre les dents : l’attachée parlementaire de Nicolas Meizonnet, Sherley Stobiac, et Owen Godard, originaire de Fons et ancien colistier de Yoann Gillet pour les élections municipales de Nîmes. Contrairement aux autres candidats comme Francis Bassier sur le canton d'Alès 2 ou Bernard Monrréal sur celui du Vigan, ces jeunes débutent leur carrière politique. Reste qu’ils ne sont pas connus sur le territoire. Il y a six ans, le parti de Marine Le Pen avait réalisé 44% au second tour (contre 55% pour la Gauche). Le binôme RN espère donc capitaliser sur le score de leur présidente. Les thèmes de campagne sont les mêmes que ceux des autres candidats du Rassemblement national à savoir la lutte contre la fraude sociale et un contrôle stricte sur l’accueil des mineurs étrangers.
Coralie Mollaret