Après Mia et le lion blanc et Le Loup et le lion, Gilles de Maistre revient avec Moon le Panda, une aventure initiatique qui suit l’amitié entre Tian, un jeune garçon chinois, et un bébé panda. À travers leur parcours, le film met en lumière la beauté fragile des paysages du Sichuan et questionne notre rapport à la nature, la transmission des savoirs et l’importance de préserver les écosystèmes. En salle le mercredi 9 avril et déjà diffusé en avant-première lors du Festival Itinérances d'Alès ce samedi 22 mars, « Ce film célèbre des valeurs essentielles, comme le respect du vivant et le lien familial », explique le réalisateur Gilles De Maistre. Un message qui résonne particulièrement avec les engagements de la Bambouseraie en Cévennes.

Une immersion grandeur nature

Dès le 22 mars 2025, les visiteurs de la Bambouseraie pourront découvrir une exposition photographique exclusive dévoilant les coulisses du tournage. À travers ces images, le public plongera au cœur de l’histoire du film et des paysages chinois, tout en explorant l’univers du bambou, plante emblématique de l’habitat des pandas. « Ce partenariat est une formidable opportunité de sensibiliser le public à la beauté et à la richesse du monde naturel », souligne Valentine Crouzet, directrice générale de la Bambouseraie.

Un tournage exceptionnel pour un animal rare

Alors qu’il ne resterait aujourd’hui qu’environ 2500 pandas dans le monde, le film met en lumière les efforts de la Chine pour assurer leur conservation. "Les gens ne se rendent pas compte que c’est un animal rare", explique Gilles de Maistre. "Il était carnivore au départ, mais faute de proies, il s’est adapté en se nourrissant de bambou." Le tournage a nécessité une logistique inhabituelle et de longues négociations avec les autorités chinoises. "Tous les pandas appartiennent à la Chine. Il faut une autorisation officielle avec le gouvernement pour filmer, ce qui a pris cinq ans à obtenir", précise le réalisateur. Un timing qui s’est avéré favorable : "Quand on a fait la demande, c’était au moment des 60 ans de la reconnaissance officielle de la Chine par la France et du Général de Gaulle. Cela a facilité les choses, car grâce à cette reconnaissance, le pays est très bien vu en Chine."

Un regard sur la conservation des pandas

Le film illustre les actions mises en place pour protéger l’espèce, notamment à travers la création de vastes espaces protégés et des programmes de reproduction contrôlés. "Il y a plusieurs raisons pour lesquelles ils ont du mal à se reproduire, mais la situation commence à s’améliorer", souligne le réalisateur. Sur le tournage, deux pandas ont incarné le personnage de Moon, tous deux issus de réserves. "Tout est sans trucage. On a essayé de créer une vraie relation entre l’enfant et l’animal, et cela se ressent à l’écran, c'était d'ailleurs le seul à avoir le droit de les approcher", affirme Gilles De Maistre.

À la Bambouseraie en Cévennes, l’exposition permet aux visiteurs de plonger dans les coulisses du film à travers une série de photographies prises lors du tournage. Située dans un jardin botanique où poussent plus de 1 300 variétés de plantes, cette initiative s’inscrit dans une démarche plus large de sensibilisation à la préservation du vivant. “C’est bien de faire des partenariats avec des lieux qui partagent les mêmes valeurs”, estime Gilles de Maistre. “Les images du film et celles de l’exposition montrent la beauté du panda, un animal joueur, puissant et emblématique de la nature.”

Entre cinéma et engagement

Depuis plusieurs années, Gilles de Maistre multiplie les films sur la relation entre l’humain et l’animal, avec l’idée de montrer un monde à protéger. “Nous avons envie de raconter de belles histoires d’aventure, car c’est l’ADN du cinéma. Ce sont des moments que l’on partage en famille, et c’est ce qui nous pousse à continuer.” Tourné en grande partie dans la région de Chengdu, au Sichuan, Moon le Panda propose une immersion au cœur des montagnes de bambous où évolue l’un des animaux les plus populaires au monde.