ÇA RESTE ENTRE NOUS Les indiscrétions de la semaine
C'est dimanche. Il est 12 heures. C'est l'heure de savourer les indiscrétions politiques et économiques de la semaine !
Le jour d’après ? Rani Assaf, le président du Nîmes Olympique est passé cette semaine devant la DNCG. Les juges financiers du football, comme à chaque fois, n’ont eu rien à dire au patron du club. Côté budget, tout roule. Cependant, selon nos informations, il s’agissait peut-être du dernier passage du président devant les instances financières du football. En effet, il se murmure que le chef des Crocos, usé par les tensions avec les supporteurs, et le coup qu’il considère comme tordu de la ville de Nîmes, ont fini par le convaincre qu’il serait plus heureux loin des contrées nîmoises. « Il est disposé à vendre » nous explique une source proche du club. Cette rumeur est désormais semble-t-il une information. Mais elle n’est pas complètement nouvelle. À plusieurs reprises, Rani Assaf a menacé d’un départ prématuré, de déposer le bilan. Cette fois, pas de coup d’éclat ni de coup de sang. Mais une mûre réflexion. Reste à savoir qui pourrait racheter Nîmes Olympique ? « Certains ont annoncé que des milliardaires étaient intéressés, c’est le moment de les dévoiler » tacle un connaisseur du dossier. En réalité, trois repreneurs sérieux se seraient manifestés dont un acteur local avec une surface financière adéquate. Ils pourraient dans les prochaines semaines rencontrer l’actionnaire principal. « Avec une mise de départ entre 8 et 10 millions d’euros comprenant l’actif immobilier du terrain d’entraînement de la Bastide et le stade provisoire des Antonins » explique un proche de Rani Assaf. Sans cela, il n’est pas nécessaire de mettre de l’énergie, personne ne répondra au téléphone… Un autre paramètre entre en ligne de compte : l’avenir du Stade des Costières. « Il faut le rénover ou proposer une alternative aux futurs acquéreurs. Personne ne va racheter le Nîmes Olympique sans savoir où l’équipe jouera dans quelques années… » Après avoir fait des études sur les capacités de rénovation de l’ancien stade actuellement à l’abandon, la Ville ne s’est pas encore prononcée. Vu le contexte économique et la baisse des dotations de l’État, est-ce que le maire Jean-Paul Fournier est enclin à investir tout de suite ? « Il va falloir se décider. Depuis des mois, le premier adjoint et l’adjoint chargé des Sports tapent sur Rani Assaf. Maintenant qu’il pourrait avoir envie d’aller voir ailleurs, ils ne vont pas se débiner… » rajoute un brin provocant un supporter nîmois. À la mairie comme à l’Agglomération, tout le monde a conscience que l’avenir des Crocos sera l’un des thèmes déterminants pour les électeurs nîmois en 2026. « Celui qui résoudra l’affaire et proposera un avenir plus radieux aux Crocos aura fait un grand pas pour les municipales » est persuadé un politique avisé. La balle est donc dans le camp de Rani Assaf, de la Ville et de l’Agglo. Peut-être aussi de Jean-Jacques Bourdin, le président d’honneur à la manœuvre sur le projet de reprise. Enfin, les supporteurs aussi seront attentifs et vigilants sur le repreneur. Pas question de revivre les mêmes tensions et relations exécrables. Pas question non plus de se retrouver avec un nouveau patron qui se ferait taper sur les doigts par la DNCG à la première occasion. Dans le foot, tout le monde le sait. Il faut de la passion. Il faut surtout des ronds…
Qui se souvient d’Eurociel ? Il y a une quinzaine d’années, alors que Veolia avait la charge de l’aéroport de Nîmes, 14 nouvelles destinations étaient annoncées. Athènes, Amsterdam, Séville, Lisbonne, Bastia, etc. Et déjà, le chiffre de 400 000 passagers comme objectif à quatre ans. À moins d’un mois des premiers vols, patatras, Eurociel jette l’éponge. Pour raisons financières, mais surtout, pour un problème de remplissage des avions. En 2024, Nîmes Métropole, désormais à la manœuvre du site aéroportuaire nîmois avec le concours de son délégataire Edeis, a communiqué sur le développement de sept nouvelles lignes en mai 2025 avec un opérateur bien connu (pas toujours pour les bonnes raisons) Odyssey. Rebelote. À quelques heures de l’ouverture des réservations, tout est reporté. Raison invoquée : une éventuelle surtaxe prévue par le gouvernement Barnier que devront supporter les compagnies aériennes. « La ficelle est un peu grosse. La société Jet Airlines – Odyssey cumule de nombreuses erreurs de débutant. Outre l’absence de communication avec les aéroports censés accueillir des vols à partir de Nîmes, ils ne sont pas très clairs sur de nombreux sujets », indique un acteur concerné.
Jet Airlines – Odyssey, cette troublante entreprise ? Selon nos recherches, l’entreprise fait savoir qu’elle est immatriculée au registre des opérateurs de voyages et de séjours auprès d’Atout France sous le numéro IM093190014 depuis le 10 septembre 2019. Contacté par nos soins, Atout France nous a répondu par courriel : « La société JET AIRLINES a été radiée du registre des opérateurs de voyages et de séjours le 04/04/2023. » Sollicitée, Nîmes Métropole nous renvoie la réponse de son nouvel opérateur, courtier de transport aérien : « Ce numéro est essentiel pour des réservations vol+hôtel, mais pour des vols secs, il n’est pas nécessaire. » Autre interrogation légitime : dans les mentions légales du site Internet de Jet Airlines – Odyssey, les informations juridiques de base de l’entreprise ne sont pas à jour. Même l’adresse du siège social est fausse… Enfin, il y a plusieurs précédents de la société avec d’autres aéroports. En avril 2024, lors de l’exploitation de liaisons en Guyane, l’absence de l’inscription à Atout France avait déjà été relevée. Sans compter les bisbilles de Jet Airlines avec les autres membres du groupement commercial pour la gestion des vols de l'aéroport guyanais qui se sont terminées devant les tribunaux. Deux ans plus tôt, en juillet 2022, cette fois dans l'hexagone, le vol inaugural Deauville-Londres avait été interdit d’atterrissage quelques minutes avant son décollage direction la Grande-Bretagne, comme l’indiquaient nos confrères d’Actu.fr en Normandie, pour des raisons administratives. Qui précisaient cependant que l’opérateur était partenaire depuis déjà deux ans avec l’aéroport de Deauville, notamment pour la ligne Genève-Deauville, « un succès » comme le rappelait la CCI Seine Estuaire, délégant de l’aéroport. Est-ce que ces déconvenues pourraient aussi impacter Nîmes un jour ou l’autre ? Du côté de l’Agglo comme d’Edeis, on se veut rassurant : « Les critiques sont normales. Nous sommes en passe de réussir un coup magistral, dans un contexte économique compliqué en France et tendu sur le front politique localement avec les municipales. On peut vous assurer qu’en mai prochain, il y aura bien des vols avec Jet Airlines sur plusieurs destinations. D’ailleurs, nous sommes actuellement sollicités par des aéroports partout en Europe qui veulent voir Nîmes figurée dans leurs destinations… Il pourrait donc y avoir de belles surprises. » Réalité ou méthode Coué ? Une chose est sûre : avec un seul et unique appareil assurant les rotations, quid des vols en cas de panne ? Et quel personnel navigant ? « Tout est sous contrôle. Jet Airlines, Edeis et Nîmes Métropole ont tous intérêt à une parfaite réussite. Économique, mais surtout politique. Franck Proust est confiant et, comme à son habitude, laisse parler les aigris », fait savoir un proche du patron du Colisée.
Rainville, dans l’œil du cyclone. L’adjoint aux sports de la ville de Nîmes n’a pas que des amis à la mairie. Probablement parce que son tempérament et sa liberté d’action, dans sa jeune carrière d’élu, ne sont pas pour plaire à tout le monde. En tout état de cause, cette semaine, il s’est fait épingler une nouvelle fois pour avoir ouvert le stade Jean Bouin aux supporters nîmois dans le cadre de l’hommage à la légende Hassan Akesbi. C’est par un courrier électronique que le cabinet de Jean-Paul Fournier a rappelé les règles : « Monsieur le Maire a tout récemment été surpris d’apprendre la mise à disposition d’un équipement sportif qui plus est pour rendre hommage à un ancien joueur du NO, sans qu’il en ait été informé. Outre le fait que Monsieur le Maire aurait aimé apporter son soutien à ce moment protocolaire, la décision d’ouvrir le stade Jean Bouin, n’avait pas été validée par le Cabinet […] Toutes les actions, et décisions prises au nom de Monsieur le Maire sont soumises à validation et il ne peut être question de décisions personnelles. » Renseignement pris, Nicolas Rainville avait bien prévenu le cabinet. Un certain Antoine Roger, directeur de cabinet… Pourquoi ce dernier n’a pas transmis le message ? Mystère !
Rouverand, un pas vers Lachaud ? Alors que l’ex-président de Nîmes Métropole, référent gardois d’Horizons avec Édouard Philippe, était sur le plateau du Club Objectif Gard mercredi dernier. Il a rappelé que les propos à son endroit de son amie Valérie Rouverand « étaient inélégants. » Cette dernière avait indiqué qu’Yvan Lachaud, Jean-Paul Fournier et Franck Proust représentaient le passé de Nîmes et qu’une nouvelle page devait s’ouvrir. « Yvan Lachaud l'a beaucoup aidée à titre professionnel ces dernières années, ainsi que son mari, et il a le sentiment qu’elle mord aujourd’hui la main qu’il l’a nourrie. » « Il est très déçu », explique un très proche du Nîmois. Selon nos informations, la présidente de Renaissance va tenter de corriger le tir. Elle devrait appeler celui qu'elle considère toujours comme un ami, pour s'expliquer. « Elle est désolée de cette situation, car elle loue à l’ex-président de Nîmes Métropole une véritable capacité d’actions pour Nîmes pendant longtemps », tente déjà de rattraper le coup un ami de Rouverand…
Franck Proust dîne avec « son amie ». S’il ne se déclare pas officiellement candidat aux municipales de Nîmes, le président de Nîmes Métropole trace son sillon. À l’occasion du congrès des maires, le secrétaire départemental LR a dîné avec Michèle Tabarot, la députée de la 9ᵉ circonscription des Alpes-Maritimes et vice-présidente du groupe LR à l'Assemblée nationale. Au-delà d’être son amie, c’est surtout la présidente de la commission des investitures du parti. C’est singulièrement elle qui choisira le candidat aux prochaines municipales. D’autant plus que Nîmes est la plus grande ville gérée par la droite… En politique, c'est toujours mieux de savoir s’entourer.
Et Pissas alors ? Dimanche dernier, on vous racontait que le Parti socialiste est déjà à l’heure du prochain congrès qui aura lieu au printemps prochain. Ainsi, une première réunion s’était déroulée avec le sénateur Denis Bouad, Fabrice Verdier, le conseiller régional et président du Pays d’Uzès ou encore Pierre Jaumain, le premier fédéral du Gard ainsi que Nicolas Ferrière, numéro 2 et porte-parole du parti dans le Gard. Nicolas Nadal, à la tête de la section de Nîmes, participait aussi au repas. Mais quelqu’un a été oublié. Comment est-ce possible ? Il s’agit d’Alexandre Pissas, le maire de Tresques et président du SDIS30. « Certainement que la personne qui vous a communiqué cette information n’avait pas très envie que l’on sache qu’Alexandre Pissas était là », rebondit malicieux un participant au repas. Alors que Denis Bouad et Fabrice Verdier étaient fâchés avec l’intéressé longtemps, ce n’est plus le cas aujourd’hui. Tout le monde s’aime. « Enfin, les deux restent sur leur garde, ils connaissent le personnage, jamais le dernier pour les bons coups tordus », rajoute notre source. Les trois hommes se sont surtout rabibochés dans un intérêt commun il y a tout juste un an pour reprendre la fédération gardoise dans les mains d’Arnaud Bord, proche d’Olivier Faure. « Et au printemps prochain, ils veulent éviter que Pissas tourne casaque. »
Tirs groupés contre Wolber. L’adjointe chargée des commerces termine une semaine couronnée de succès avec l'annonce de nouvelles installations de commerces et la réception en mairie des nouveaux commerçants, ravis de la considération exprimée par la municipalité. Une démarche qui fait écho aux relations exécrables avec les étaliers des Halles de Nîmes, un dossier assuré par le conseiller municipal Christophe Pio. « Si c’est lui qui gère, c’est parce que Valentine Wolber n’a rien foutu depuis 2020 », tape fort un élu nîmois présent lors de la soirée avec les commerçants qui ajoute : « C’est bien, depuis quelques mois elle se met enfin à travailler. Les commerçants ne la voyaient jamais avant ça ! ». Une déclaration qui « dégoute » un autre élu municipal : « Julien Plantier s’est félicité pour l’arrivée de Fragonard sur les réseaux sociaux, sans même citer Valentine, qui y travaille depuis des mois ! L’ambiance est délétère… Si tu arrives avec Franck Proust ou que tu lui fais la bise, tu es catalogué. Si ça continue, je rends ma délégation ! » Ambiance…
Revue de presse amicale ? Délégué départemental des jeunes LR dans le Gard depuis un an, Clément Stevant qui a brillamment pris un gros mur lors des dernières législatives sur la sixième circonscription du Gard, est chargé aussi à la Ville comme à l’Agglo de la revue de presse. Il s’agit tout bonnement de répertorier tous les articles des journaux qui concernent les élus de la majorité municipale et de l’agglomération. Quelques conseillers municipaux s’étonnent pourtant du manque d’objectivité de ce retour de presse. « Il n'y en a que pour Franck Proust. Et quand un article n’est pas très sympa pour le président de Nîmes Métropole, il disparait comme par enchantement. C'est ridicule. » Est-ce volontaire de la part de Clément Stevant qui tente de renvoyer l’ascenseur à Franck Proust qui l’a personnellement recruté ? La ficelle serait grosse. Clément Stevant est plus intelligent que ça, non ? Pour en avoir le cœur net, il suffira de savoir si cet écho que vous finissez de lire sera partagé demain lundi à tous les élus…
Le préfet veut mettre son grain… de riz ! À 54 ans, cet ancien de la police judiciaire a un profil atypique. Plutôt enclin à communiquer, Jérôme Bonnet entend s’investir dans des projets et prendre attache auprès des ministères pour les concrétiser. C’est ainsi que le haut fonctionnaire souhaite développer la riziculture en Petite Camargue, permettant de lutter contre la salinité. Problème : "Il faut modifier la législation pour autoriser que la zone soit traversée par des drones", expliquait-il sur le plateau du Club Objectif Gard cette semaine. L’avenir dira si le nouveau préfet arrivera à mettre son grain (de riz) à l’Assemblée nationale...
Calligaro muscle son jeu. Alors qu’il a pris la tête de l’UPE30 depuis quelques jours, Steeve Calligaro n’a pas perdu de temps. Il vient de confier le secrétariat général du Medef gardois à Fabrice Berard, l’ex-adjoint du général commandant de la 6ᵉ Brigade Légère Blindée (6ᵉ BLB). En effet, ce dernier a pris sa retraite en juin dernier après plus de 30 années au service de la France et des Troupes de marine. Reste à savoir si Julie Villaume qui occupait cette fonction jusque-là a été remerciée ou basculera prochainement sur une autre fonction. Peut-être à la com' ?
Le Gard à l’honneur au Salon des maires. Le groupe Delbo presse vient d’éditer la nouvelle édition de son magazine national "Le top 500 des personnalités qui font bouger la France" à l’occasion du Salon des maires à Paris. Trois personnalités gardoises se hissent dans le classement des décideurs publics, « des personnalités fortes et capables de poser des choix d’avenir ». D’abord, Franck Proust, le président de Nîmes Métropole. Jean-Christian Rey, président du Gard Rhodanien et Françoise Laurent-Perrigot, présidente du Conseil départemental du Gard. Une belle distinction pour le Gard qui met à l’honneur le travail des élus qui font avancer leur collectivité. On peut toutefois s’étonner de l’absence par exemple de Christophe Rivenq, président d’Alès Agglomération, inlassablement engagé pour le grand territoire d’Alès, deuxième grand territoire du Gard.
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