Vice-président aux finances, l'élu barjacois Cyril Gilles entame sa présentation budgétaire par une bonne nouvelle : entre l'excédent de fonctionnement de 2023 et les plus de 500 000 € d'excédent en 2024, la communauté de communes a dégagé 2,585 M€ d'excédent de fonctionnement en deux ans, soit un joli petit matelas à gérer. Car, aussitôt, Cyril Gilles rappelle le contexte : "Mais on perd, cette année, environ 300 000 € de recettes". 

Comme dans toutes les communautés de communes, la note de la gestion des ordures ménagères ne cesse de grimper, "688 000 € quand De Cèze Cévennes a été inaugurée, en 2013, rappelle son président, Olivier Martin. Et aujourd'hui, c'est plus de 2,5 M€". Pour équilibrer ce budget, la communauté de communes est donc contrainte de piocher 500 000 € dans le budget général. 

"La solution la plus facile aurait été de rendre aux communes leurs compétences"

Olivier Martin, président de la communauté de communes De Cèze Cévennes

"Les crèches, l'enfance, la culture, ce sont des compétences facultatives", poursuit Olivier Martin, qui justifie la hausse d'un point de la taxe foncière sur les propriétés bâties, "pour maintenir les compétences facultatives", concentrées dans quatre crèches, six centres de loisirs, une école de musique et un centre des projets culturels. "La solution la plus facile aurait été de rendre aux communes leurs compétences", poursuit Olivier Martin, qui préfère, comme son assemblée, que les dépenses en la matière soient mutualisées. 

Côté investissements de l'année, le président a ensuite listé quelles seraient les priorités, "la crèche de Meyrannes, avec une réunion le 23 avril pour la finaliser ; le remplacement du modulaire de la crèche de Méjannes-le-Clap, pour lesquels on attend une suvention de 80% de la CAF ; l'alvéole numéro 3 du centre d'enfouissement technique de Bordezac". Liant les deux sujets - enfance et déchets - seul le maire de Rochegude, Patrick Dumas, a fait entendre une voix discordante, soulignant le "souci" qu'il avait avec la hausse d'un pont de la fiscalité, "car je pense que cela cache le problème des déchets". Olivier Martin, lui n'a pas nié le terme de problème. Mais comme toutes les communautés de communes en matière de gestion des déchets, l'effort de tri demandé à la population n'empêche pas une hausse vertigineuse des dépenses...