POULX Une battue citoyenne pour rechercher Jean-Jacques, disparu depuis mardi

Plus d'une cinquantaine de personne s'est rassemblée à Poulx ce vendredi matin pour tenter de retrouver Jean-Jacques Kergoat
- Yeltaz BlandinCe vendredi matin, une battue citoyenne a été organisée dans la garrigue poulxoise pour rechercher Jean-Jacques Kergoat, un septuagénaire touché par la maladie d’Alzheimer. Aperçu dans les environs pour la dernière fois mardi, le Jonquièrois n’a malheureusement pas encore été retrouvé. Cependant, les pistes restent nombreuses.
Ce vendredi matin, sur le parking de la salle polyvalente de Poulx, c’est plus d’une cinquantaine de personnes qui s’est rassemblée, bien décidée à accomplir son devoir citoyen de solidarité. Alors qu’un appel avait été diffusé pour rechercher Jean-Jacques Kergoat, disparu mardi après avoir été aperçu dans le secteur, c’est donc une foule notable qui a répondu présente. Une foule équipée et prête, dès 9h, à fouler la garrigue poulxoise dans le but de retrouver la trace du septuagénaire.
Très rapidement, ce rassemblement s’est organisé. Pour commencer, l’adjudant-chef Hatte, de la gendarmerie de Bellegarde, a rappelé les traits de Jean-Jacques Kergoat : “C'est une personne qui est âgée de 72 ans, et qui mesure 1m77 pour 80 kilos. Il est tout vêtu de noir, a les cheveux blancs et les yeux clairs. La possibilité qu'il soit parti en forêt est importante. En effet, c'est une personne qui est atteinte d'Alzheimer, et comme beaucoup de gens qui ont Alzheimer, ils marchent beaucoup, longtemps, jusqu’à s’épuiser et s’asseoir au pied d’un arbre. Dans le cadre de vos recherches, pensez donc bien à regarder autour des arbres”.
Puis, c’est le Poulxois Stéphane Liberi, ancien marin-pompier de Marseille, qui a pris en charge le groupe. Spécialiste du Détachement de recherche de personnes égarées (DRPE), il a donc donné les instructions pour cette battue : “Nous allons quadriller la zone en travaillant par lignée. Chacun doit avoir en vision les deux personnes autour de lui sur la lignée. Puis, on va avancer ensemble, correctement, en regardant partout. Il faut prendre en compte le fait que l’on cherche une personne qui a Alzheimer. Par exemple, quand la nuit arrive, quelqu’un qui a Alzheimer cherche à se positionner sur des points hauts, ou bien en protection. Donc regardez bien sous les grands arbres, ou dans les fossés”.
D’autres pistes à envisager et un appel à témoins
Après ce court briefing, le groupe s’est donc dispersé dans la forêt, selon les instructions préalables. De par sa taille, durant près de 3h, cette foule a pu investir la zone jusqu’à l’entrée de la réserve du Gardon. D’ailleurs, dans cette forêt, on ne retrouve pas que des membres de la famille du septuagénaire disparu. Régine, par exemple, ne connaît pas l’homme qu’elle participe à rechercher. Pourtant, cela n’empêche pas la Poulxoise d’être touchée par sa disparition : “Je me dis que ça pourrait être quelqu’un de ma famille”. Ainsi, en plus de parcourir les garrigues, elle prend également en note les coordonnées de chacun et chacune, pour faciliter les futures recherches.
Si cette battue n’a malheureusement pas porté ses fruits, la famille a tenu à remercier chacun et chacune pour cet élan de solidarité. A présent, les forces de l’ordre doivent maintenant poursuivre leur enquête, et imaginer d’autres scénarios. Observé pour la dernière fois sur les caméras de surveillance entourant le parking du rendez-vous, Jean-Jacques Kergoat pourrait avoir rebroussé chemin, ou pourrait même être entré dans une voiture dans une direction inconnue. Après un survol de la forêt par hélicoptère, les gendarmes de Bellegarde espèrent toujours recevoir les indications de nouveaux témoins. Si vous croisez un individu correspondant à ce signalement, veuillez donc appeler immédiatement le 17.