FAIT DU JOUR La Belle Gardoise, le savoir-faire du pain local, de A à Z

La Belle Gardoise a été présentée ce mardi 8 avril au Purple Campus d'Alès
- CDL'ensemble de la filière du pain gardois, des boulangers aux meuniers, en association avec le Pôle métropolitain Nîmes-Alès, lance la production de blé local pour produire la baguette La Belle Gardoise dès l'automne 2025. Ce lancement s'accompagne de la création d'un CAP Boulanger au Purple Campus d'Alès.
Au four et au moulin, du blé à la vitrine, un pain exclusivement gardois. Voilà la promesse de la filière courte 'La Belle Gardoise' que pourront proposer les artisans boulangers à l'automne. Cette filière de blé-farine-pain "100 % gardoise, 100 % locale" est menée par le Pôle métropolitain Nîmes-Alès, accompagné d'agriculteurs, meuniers, boulangers et autres collectivités. Tous veulent favoriser la consommation locale et la plantation de blé tendre pour la farine à pain, plutôt que le blé dur, utilisé pour les pâtes et la semoule, historiquement cultivé dans le département.
L'objectif à cinq ans pour Christophe Hardy, président de la fédération gardoise des boulangers, est de voir "une centaine" des 280 boulangers du Gard produire des baguettes La Belle Gardoise, qui devraient être vendues autour de "1,20 € ou 1,30 €". "On n'achète pas qu'une baguette, on achète tout un processus", justifie la Chambre d'Agriculture, soutenue par Daniel-Jean Valade, directeur de cabinet et représentant de Franck Proust : "Il y a trois personnalités dans une commune : le maire, l'instituteur et le boulanger. Si l'un des trois éléments de ce triangle équilatéral manque, la société est incomplète." Christophe Hardy, élu président de l'association La Belle Gardoise, "ajoute à ce triangle les consommateurs".
"Que l’ensemble de la baguette française soit de La Belle Gardoise"
Cette démarche s'inscrit dans le Plan alimentaire territorial d'Alès Agglo et Nîmes Métropole, qui finance déjà "quelques structures dont la filière des lentilles et du raspaillou", en plus de subventionner les associations pour étudiants qui ont des difficultés à se nourrir.
Le développement de la filière devrait aussi être permis par l'exploitation des terres encore non cultivées du département, puisque seulement 40 % des zones agricoles le sont pour l'heure. "Il y a encore des possibilités. Partout où nous le pouvons, nous achetons des terres agricoles pour les mettre à disposition", assure Christophe Rivenq, président d'Alès Agglo. Des perspectives qui amènent Christophe Hardy, "pur gardois" malgré ses origines normandes à voir grand : "J'aimerais que l’ensemble de la baguette française soit de La Belle Gardoise. Longue vie a La Belle Gardoise, à la filière pain, aux transformateurs, aux agriculteurs et aux boulangers !"
Le CAP Boulangerie de retour au Purple Campus d'Alès en septembre
L'éducation à ce savoir-faire et ces produits locaux seront assurés par le retour de la formation CAP Boulanger au Purple Campus d'Alès, après cinq ans de mise en sommeil. Suite à une "forte demande de la part des boulangers et des candidats", l'école dirigée par Nathalie Rivenq, qui propose déjà des formations à 430 élèves, rouvre donc une classe de douze élèves en septembre 2025.
Le retour de cette formation, dont l'absence "faisait cruellement défaut à Alès Agglo" selon son président, permet donc de "résoudre une problématique de mobilité, les autres formations boulangerie étant à Nîmes et Montpellier". Le rythme, pendant les deux années d'études, y sera d'une semaine à l'école pour trois semaines en entreprise. Les apprentis de 15 à 29 ans pourront commencer l'apprentissage en entreprise dès juillet.