Il y a quelques semaines, Nîmes métropole et Edeis, le gestionnaire de l'aéroport de Nîmes n'était pas peu fier d'annoncer le lancement de nouvelles lignes au départ de Nîmes. Deux destinations vers la Corse, Nice, Milan ou encore Genève et Barcelone. Un beau programme après les lignes déjà présentes depuis des années et confirmées en 2025 avec Ryanair : Londres, Bruxelles, Dublin, Porto, Fès et Marrakech. Tout le monde aurait pu applaudir cet exploit de poursuivre la dynamique du territoire nîmois par cet apport complémentaire et stratégique, en pleine turbulence économique nationale et européenne. Nous aurions pu assister en effet, comme à Bordeaux, au départ de Ryanair ou encore à Toulouse avec la fermeture de la base d'Easyjet et sa centaine d'emplois. À Nîmes, sous l'impulsion de Franck Proust, le président de Nîmes métropole, c'est l'inverse qui se prépare... Mais c'était sans compter sur Valérie Rouverand, présidente de Renaissance dans le Gard, devenue spécialiste de l'aéronautique, fermement opposée à la première ligne vers Espagne. Tout comme le communiste Vincent Bouget étonné des annonces sans connaître précisément le coût d'investissement au départ. Alors quand le nouvel opérateur Odyssey a connu quelques hésitations à l'allumage, l'occasion était trop belle pour condamner. Et se réjouir déjà de la mort possible de ce projet. Sauf que ce vendredi 20 décembre à 13:00, les premiers billets seront bien mis en vente pour plusieurs nouvelles destinations à partir de mai 2025 au départ de Nîmes. Bastia et Ajaccio en Corse. Nice ou encore Milan. Avec en plus, une offre de lancement attractive pour réserver les 1 000 premiers billets. En effet, le tarif est à 69€ TTC pour un aller ou un retour. En comparaison, sur un même vol Marseille-Ajaccio en mai 2025, les prix les plus bas se négocient actuellement plutôt autour de 110 euros TTC pour un aller ou un retour avec Air Corsica. Reste à savoir quel avion sera utilisé par Jet Airlines ? Selon nos informations, le nouvel opérateur nîmois a fait appel à la compagnie Danoise Frost Air, spécialiste des vols charters. Elle mettra à disposition un Saab 2000, un avion de ligne régionale de 50 places. Ces engins sont actuellement exploités par des compagnies pour des vols intérieurs au Danemark, aux États-Unis ou encore en Suède, pays où ils ont été construits dans les années 1990. Il ne s'agit pas bien sûr d'avion de ligne Airbus ou encore Boeing. Pour le moment, c'est modeste. Mais c'est un premier pas. Une tentative, un essai pour mesurer la capacité de remplissage sur la durée. Et donner aussi peut-être quelques envies à de plus grosses compagnies aériennes d'investir la porte d'entrée de la Provence dans les prochaines années…

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