Après les bons voeux, la contestation ? Ce début d'année 2023 pourrait marquer un sursaut chez les Gilets jaunes. De là à imaginer un retour sur les ronds-points ? Difficile à dire tant le mouvement s'est largement essouflé. Une chose est certaine, le contexte économique et social en France est difficile. L'inflation, les annonces autour de la réforme des retraites, les nouvelles modalités pour l'assurance chômage ou encore la crise énergétique et ses répercussions quotidiennes sur le pouvoir d'achat provoquent une exaspération chez les Français, si ce n'est de la colère. Un bouillonnement social qui pourrait convaincre bon nombre de manifestants d'enfiler rapidement la chasuble jaune. Un appel à un mouvement d'ampleur est lancé pour samedi 7 janvier prochain. Concentré sur Paris, il pourrait faire tache d'huile. D'autant que les syndicats reçus par la Première ministre cette semaine pour évoquer la réforme des retraites sont déjà vent debout. Y compris les partenaires sociaux habituellement les plus conciliants. Une légitime incompréhension vécue comme une provocation. Pourtant, à la différence de 2018, cette fois, le pouvoir n'est pas sourd à la détresse d'une partie de la population. Le Gouvernement tente d'amortir le choc. Avec la ristourne à la pompe puis maintenant le chèque énergie et les aides ciblées sur les automobilistes. Un soutien en direction des plus modestes, les mêmes qui étaient sur les ronds-points chaque week-end. Est-ce que ce sera suffisant ? En tout cas, les oppositions politiques voient cette résurgence des contestataires comme une aubaine. Et c'est peut-être l'Assemblée nationale qui mettra un terme à cette situation. En s'opposant massivement à un passage en force sur la réforme des retraites...