ÉDITORIAL Pharmaciens contre laboratoires : et si l'État mettait le holà !

Il y a, à l'heure actuelle, 230 médicaments en rupture. L'an dernier, on en comptait 5 000 sur l'année. Cette pénurie serait la conséquence, selon Éric José, représentant des pharmaciens du Gard, du trop grand pouvoir des laboratoires.
Ce n'était pas arrivé depuis 10 ans. Les pharmaciens seront en grève ce jeudi 30 mai 2024 pour protester contre une situation qui les empêche de faire parfaitement leur travail : la pénurie de médicaments. Depuis plusieurs années maintenant, ce phénomène est explosif. Comme nous l'expliquait hier soir dans notre émission TV, Le Club Objectif Gard, le président du syndicat des pharmacies du Gard et pharmacien à Saint-Gilles, Éric José, il y a, à l'heure actuelle 230 médicaments en rupture. L'an dernier, on en comptait 5 000 sur l'année. Comment est-ce possible ? D'autant que ces médicaments sont essentiels pour des pathologies courantes comme le diabète. Cette pénurie serait la conséquence, toujours selon Éric José, du trop grand pouvoir des laboratoires. "Ils veulent soigner des gens, mais surtout, faire des bénéfices." La réalité quotidienne dans les pharmacies est ainsi simple : il faut beaucoup d'heures par jour pour tenter de s'approvisionner, aiguiller les patients vers un confrère, etc. "Du bricolage et beaucoup de perte de temps." Autre colère légitime : ils font face au refus de l'État de revaloriser, à la hauteur de leur engagement, leur activité. Les négociations sont au point mort, comme chez les médecins il y a quelques mois. Pourtant, comme tout le monde, ils doivent faire face à une surcharge énergétique et à l'inflation des derniers mois. Enfin, cerise sur le gâteau, les officines subissent depuis un certain temps, la fermeture croissante d'autres pharmacies. En 2023, 330 pharmacies ont fermé leurs portes. Ce sont près de 50 depuis le début de l'année. Un constat implacable de service public de santé en disparition. Quelles solutions alors pour sauvegarder leur activité ? Développer de nouvelles pratiques. De ce point de vue là, le ministère de la Santé fait preuve de cohérence. Ainsi, après avoir encouragé les pharmaciens à prendre en charge la vaccination durant la covid, il leur a laissé l'opportunité de poursuivre en ce sens pour d'autres vaccins. Ils peuvent même les prescrire. Autre avancée pertinente : pour désengorger les cabinets de médecins, il est bientôt possible dans les pharmacies de procéder à un test rapide d'orientation d'un diagnostic pour prescrire des antibiotiques pour des cystites ou des angines. On le voit, les solutions sont là. Ce qu'attendent les pharmaciens, c'est donc seulement un peu plus de considération. Et que l'exécutif et les parlementaires soient en mesure de tenir un peu plus tête aux laboratoires qui font la pluie et le beau temps...
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