FAIT DU JOUR La Petite Camargue aux fourneaux pour la cuisine centrale

La première pierre de la cuisine centrale a été posée
- Sacha VirgaDepuis octobre dernier, les travaux de la cuisine centrale de la Communauté de communes de Petite Camargue ont débuté. Une fois livré, cet immense bâtiment permettra de nourrir des centaines d'écoliers chaque jour.
C'est sans doute le plus gros projet jamais porté par la Communauté de communes de Petite Camargue (CCPC). La nouvelle cuisine centrale sera installée rue Louis-Lepine à Vauvert, et permettra de livrer à partir de janvier 2026, 2 700 repas par jours à destination des écoles de l'intercommunalité. Treize mois de travaux seront nécessaires pour nourrir les centaines de bouches, dans un engagement durable et responsable. Depuis le début de son mandat, le président André Brundu fait de l'alimentation des enfants, une priorité absolue. Dès 1997, la CCPC était déjà précurseur dans l'introduction du bio et des circuits courts, avec la première cuisine centrale certifiée Bio de France.
Ce mercredi 12 mars, la première pierre du projet a été posée, en présence du préfet Jérôme Bonet et de nombreux élus du territoire. Tout d'abord les maires de Vauvert (Jean Denat), Beauvoisin (Mylène Cayzac), Le Cailar (Joël Tena), la conseillère régionale Katy Guyot, le conseiller départemental Bruno Pascal mais aussi le vice-président de Nîmes métropole, Frédéric Touzellier. Cette cuisine centrale intercommunale se veut à la fois innovante, ancrée dans son territoire, exemplaire et respectueuse de l'environnement.
Elle bénéficie déjà de la labellisation bâtiment durable Occitanie niveau or. Dans cette même optique, des matérieux et des systèmes constructifs approvisionnés à moins de 50 kilomètres du projet ont été privilégiés : de la pierre massive de Vers-Pont-du-Gard pour les façades porteuses et du béton bas carbone issu de la centrale Lafarge à Vauvert. Le bois de la charpente provient des forêts du Massif Central. La conception bio-climatique de l'espace limitera l'empreinte carbone de la collectivité.
"C'est un projet très ambitieux sur le plan environnemental. Le bâtiment possède aussi une zone verte pour pouvoir planter des aromates sur un tiers", dévoile Clément Rabourdin, architecte du projet. Les deux autres parties sont partagées pour la logistique et la production. Petite innovation : le bâtiment utilisera l'énergie fatale pour récupérer les calories produites et les réutiliser avec une pompe à chaleur. "On fait donc un effort sur l'énergie et sur les usages", ajoute l'architecte.
D'une surface de 1 376 m2, la cuisine centrale sera composée d'une aire de livraison et d'enlèvement volontairement très espacées, de chambres froides et espaces de stockage, d'un espace de production propre, d'une aire export, de bureaux et d'espaces techniques et extérieurs. La structure possèdera aussi des panneaux photovoltaïques. Le montant des travaux est estimé à 8,7 millions d'euros, avec un autofinancement à moitié par la CCPC, mais aussi des participations de l'État, de la Région Occitanie et du Conseil départemental du Gard.
Dessiner l'avenir du territoire
Par des mots forts, le président André Brundu a débuté les prises de parole. "Depuis presque 30 ans, nous nous sommes engagés en faveur d'une alimentation saine, locale et durable. Aujourd'hui, nous franchissons un cap décisif. Face à l'augmentation de notre population, face au défi climatique et économiques, face à l'urgence de préserver nos ressources et de garantir un accès équitable à une alimentation de qualité, nous avons conçu cette cuisine centrale comme une réponse forte et responsable", déclare-t-il. La cuisine centrale n'est pas qu'une promesse écologique, mais aussi une avancée sociale et humaine, où les travailleurs bénéficieront d'un espace de travail sain et pensé pour eux.
Bruno Pascal, vice-président de la CCPC et vice-président au Département représentait Françoise Laurent-Perrigot. "C'est un projet utile, phare du mandat et attendu. Mais c'est aussi bien plus qu'un simple lieu de confection de repas, il s'agit d'un symbole de solidarité, de qualité et d'engagement pour une alimentation saine et durable", exprime-t-il. Conseillère communautaire et régionale, Katy Guyot parle du "plus gros investissement jamais porté par la CCPC". "C'est une réalisation exigeante qui voit le jour après des années d'hésitation et de tergiversation", ajoute-t-elle.
Enfin, le préfet Jérôme Bonet clôt les discours, soulignant que l'intercommunalité anticipe l'avenir de façon collective. "Au-delà même de la dimension potentiellement économique, je pense que cette dimension d'identité, elle est aussi très forte pour nos agriculteurs. Là aussi, c'est un projet extrêmement vertueux", explique-t-il. Avant un moment de convivialité, le préfet et le président ont posé la première pierre, symbolisant que de nouveaux jours heureux sont à venir.