Comme à chaque début d’année, la rectrice d’académie Sophie Béjean a rencontré les élus gardois. L’occasion d’abord de faire un bilan sur l’année écoulée. L’une des priorités de l’académie est la formation de tout le personnel éducatif à la laïcité, enjeu majeur de l’école actuelle. Plus de 28 000 personnes déjà formées sur l'académie, ce qui représente 60 % des effectifs. « Cela leur donne un socle juridique en s’appuyant sur des situations concrètes de terrain : la contestation de l’enseignement avec le refus d’un élément du programme ou la non-participation à certaines activités. Aucun enseignant ne doit se sentir seul », explique la rectrice.

Autre sujet préoccupant : le harcèlement. Ainsi, le programme Phare, le plan de prévention du harcèlement à destination des écoles, est généralisé avec la mise en place notamment de cinq adultes référents. Six postes à temps plein dédiés à la prévention du harcèlement ont été aussi créés. Concernant la réussite des élèves, Sophie Béjean a rappelé les formations consacrées aux métiers de demain et aux enjeux du territoire comme celle sur le nucléaire à Bagnols. Le dispositif « Ambition Études Santé » a été implanté à Alès pour inciter les jeunes à viser les métiers de la santé et lutter contre les déserts médicaux.

"Aucune suppression de postes d’enseignant"

Au sujet de l’égalité des chances, la cité éducative de Nîmes a été étendue au Mas de Mingue et au Chemin-Bas-d’Avignon avec des crédits doublés. Bessèges et Saint-Ambroix ont obtenu le label Territoire éducatif rural. Sans oublier, l’université de Nîmes transformée en établissement public expérimental. L’Éducation nationale veut surfer sur la vague des Jeux Olympiques de Paris avec le maintien de 30 minutes d’activité physique par jour dans le premier degré.

Pour l’année à venir, la rectrice se réjouit de voir, Élisabeth Borne, ministre de l’Éducation nationale, « ministre d’État, numéro deux du gouvernement. Ce qui montre la place que prend l’éducation en tant que priorité clairement affichée. » Sophie Béjean est satisfaite des premières annonces, « globalement, aucune suppression de postes d’enseignant et la création de 2 000 postes d’AESH (Accompagnants d'élèves en situation de handicap), c’est très positif. »

3 200 élèves en moins sur l'académie à la rentrée 2025

En termes de moyens, pour la rentrée 2025, l’académie de Montpellier sera dotée de 28 emplois pour le second degré et seulement dix emplois retirés pour le premier degré. « Une très bonne nouvelle », pour la rectrice, dans un contexte de baisse démographique important. Plus de 3 200 élèves en moins attendus pour l’année scolaire 2025/2026. Depuis 2020, près de 1 000 emplois d’enseignants alloués à l’académie, pour une baisse d’effectif de 6 000 élèves sur la même période.

Des moyens supplémentaires qui doivent permettre l’ouverture de dispositifs Ulis, pour la scolarisation des élèves en situation de handicap et l’amélioration du remplacement des professeurs absents. En matière de sécurité dans les établissements, un plan pour la tranquillité scolaire a été mis en place avec de moyens nouveaux déployés. Depuis début janvier, 10 postes supplémentaires de conseiller principal d'éducation (CPE) et 32 postes d’assistants d'éducation (AED) ont été répartis au sein de 50 établissements.

Prochain rendez-vous majeur au niveau éducation, l’annonce des fermetures et ouvertures envisagées aux syndicats, pour la prochaine rentrée, le 10 février. Et le conseil départemental de l’Éducation nationale, le 11 mars, pour entériner ces décisions.