Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 05.11.2021 - thierry-allard - 2 min  - vu 843 fois

LAUDUN-L’ARDOISE Le parc photovoltaïque de l’ancien site sidérurgique inauguré

Le parc photovoltaïque de l'ancien site sidérurgique de l'Ardoise a été inauguré ce vendredi (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

Le parc photovoltaïque de l'ancien site sidérurgique de l'Ardoise s'étend sur 14 hectares de friche industrielle (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

C’était certes plus un temps à inaugurer des éoliennes, mais qu’importe : le mistral glacial de ce vendredi matin n’a pas empêché l’inauguration du parc photovoltaïque de l’ancien site sidérurgique de l’Ardoise. 

Un parc aux dimensions imposantes : 14 hectares et plus de 35 000 panneaux capables de produire 12 MW, soit la consommation annuelle de 7 700 personnes. Sa construction, démarrée il y a pile un an, s’est achevée cet été, et la centrale est en exploitation depuis le mois d’août dernier. 

Elle permet d’utiliser une friche industrielle laissée vide depuis la fin de l’exploitation du site sidérurgique d’Arcelor Mittal, il y a 17 ans. « C’est une chance pour nous de pouvoir accueillir cette plateforme sur un site au passé industriel riche », estimera le maire de Laudun-l’Ardoise Yves Cazorla, heureux de pouvoir reconvertir ce vaste site. Pas n’importe quel site, puisqu’il fait l’objet, comme le dira pudiquement le directeur du développement commercial de CVE, à qui RES a cédé la centrale qu’il a construite, Frédéric Fortin, de « restrictions d’usage. » Restrictions dues autant à son passé industriel qui a laissé des traces qu’à son inondabilité, à un jet de pierre du Rhône. 

Bref, « c’est un bel exemple de ce qu’on peut faire des friches industrielles », rajoute Frédéric Fortin. Un exemple aussi, rappelle la vice-présidente de l’association CleanTech Vallée Sylvaine Cazal, de « réalisation concrète » du Contrat de transition écologique Aramon-Gard rhodanien, signé en 2018, dont le parc photovoltaïque faisait partie des 26 fiches-actions censées mener le territoire vers la transition énergétique. C’est aussi la raison pour laquelle la collaboration entre tous les acteurs a été « exemplaire », pour Céline Spitzhorn, directrice solaire chez RES. La traduction d’une « volonté forte d’aller vers la transition écologique », souligne le vice-président de l’Agglo du Gard rhodanien Sébastien Bayart. 

Et tout le monde y trouve son compte, y compris Arcelor-Mittal, pour qui ce projet « est une première pierre dans la réduction de nos émissions de carbone », note le directeur du développement immobilier pour le géant de la sidérurgie en Europe Christophe Ostolani. L’emploi local n’est pas oublié, puisque « 35 % de l’emploi sur le chantier était local et régional », note Céline Spitzhorn. En tout, la construction de la centrale a coûté 8 millions d’euros. 

Elle doit en rapporter dorénavant beaucoup plus : outre l’électricité verte qui y est désormais produite et qui va éviter l’émission de 550 tonnes de CO2 par an, la centrale va aussi rapporter de l’argent aux collectivités publiques, près de 4 millions d’euros sur trente ans entre le loyer et les taxes et redevances. Et plus globalement, « les projets photovoltaïques sont une composante essentielle de l’engagement du pays dans la transition écologique et son but de la neutralité carbone en 2050, soulignera l’attaché parlementaire du député Anthony Cellier, Laurent Savary. Les scénarios de RTE prouvent qu’on a besoin de tout le monde, de toutes les sources d’énergie décarbonnée. » 

À l’échelle locale, RES porte un projet d’extension du parc photovoltaïque sur le crassier de l’ancien site sidérurgique de l’Ardoise, dont la production équivaudrait à la consommation annuelle de 6 000 foyers. Et, à quelques dizaines de mètres de là, un projet est en cours sur un terrain de l’entreprise Ferropem. 

Thierry ALLARD

thierry.allard@objectifgard.com

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