LÉGISLATIVES À Alès, le dernier coup de rein des candidats de la Nupes
Qualifié pour le second tour des élections législatives sur la 4e circonscription (26,58%) et accusant quatre points de retard sur Pierre Meurin (RN/30,56%), Arnaud Bord met les bouchées doubles pour combler l'écart et l'emporter ce dimanche. C'était en partie le sens de ce meeting de clôture de campagne organisé ce jeudi soir par le candidat de la Nupes et sa suppléante Cathy Chaulet, sur le parvis du Cratère d'Alès.
À l'heure de jeter ses dernières forces dans la bataille, c'est à chacun sa stratégie du côté des candidats de la Nupes toujours en course pour la députation. Pendant que Michel Sala et sa suppléante Irène Lebeau tentaient de "mobiliser les abstentionnistes alésiens" en faisant du porte à porte près des berges du Gardon, après une prise de parole au sommet du Mont Aigoual - symbole écologique alors que le Gard est victime d'un "déficit pluviométrique de 40 % à 65 %" - le matin même, le tandem Bord-Chaulet tenait un meeting de clôture de campagne ouvert au grand public, sur le parvis du Cratère.
Là aussi, Arnaud Bord a souligné la "symbolique du lieu", ce dernier étant pris en étau entre la scène nationale à sa gauche, "symbole de la culture", et le tribunal judiciaire d'Alès, "symbole de la justice", à sa droite. Affichant la volonté d'être court et incisif en raison d'une "fatigue extrême" au moment d'aborder le sprint final, le patron fédéral du Parti socialiste du Gard a très vite choisi d'attaquer les "méthodes" utilisées par son adversaire au second tour, Pierre Meurin (RN), qui porterait le projet du "rejet de l'autre", matérialisé par l'envoi de lettres nominatives aux électeurs de la circo'.
Ancré dans le territoire, notamment à Alès où il est arrivé en tête au premier tour, le candidat Bord a surtout pointé le manque d'implantation locale du néo-spiripontain, "arrivé il y a quelques semaines juste pour cette élection, sans rien connaître". "Il y a d'un côté l'Extrême-droite avec son passé qui a tant abimé la France, et de l'autre une candidature qui rassemble autour de nos valeurs républicaines et sociales", a ensuite exposé à l'assistance le candidat de la Nupes sur la 4e circonscription, lequel reste "persuadé" que bon nombre d'abstentionnistes du premier tour (51%) font partie de son "camp".
En guise de conclusion, celui qui accusait 1 800 voix de retard sur Pierre Meurin à l'issue du premier tour, membre de l'union cycliste bességeoise, par ailleurs fan de Julian Alaphilippe, y est allé de sa métaphore cycliste, laquelle revêt des allures de pronostic : "Le score de dimanche ne sera pas large. Nous sommes, comme au premier tour, des outsiders. Il y a une échappée à l'avant et on est groupé en équipe derrière. C'est comme ça qu'on rattrape toujours l'échappée même sous la flamme rouge. L'essentiel est de passer en tête sur la ligne d'arrivée ! "
Corentin Migoule