L'INTERVIEW Jacky Rey, maire d'Aigues-Vives : "J'ai décidé de m'arrêter en 2026 pour plusieurs raisons"

Jacky Rey, maire d'Aigues-Vives
- Sacha VirgaÉlu maire d'Aigues-Vives en 2001 après avoir été adjoint en 1995, Jacky Rey rendra son écharpe en 2026 et a déjà identifié sa successeure. L'aficionado de 70 ans revient sur ses longues années de premier édile, non sans émotion.
Objectif Gard : Vous fêtez cette année vos 30 ans de mandat d'élu et vos 24 ans de maire, qu'est-ce que cela vous procure ?
Jacky Rey : J'ai eu une chance énorme, parce que c'est une vie extraordinaire d'être maire. Je n'ai pas essayé de me présenter à d'autres élections, parce que déjà je travaillais à côté et j'étais investi à fond dans mon village. Avant d'être à la retraite, j'étais technicien à la Verrerie du Languedoc. Je suis très fier du projet de lotissement de 27 lots que l'on a sorti de terre en 2005. Des jeunes de la commune et extérieurs, mais aussi des personnes plus âgées ont pu acheter et aménager. J'aurais aimé refaire d'autres opérations de ce genre mais c'est compliqué avec la conjoncture actuelle...
Ça veut dire que vous manquez de fonciers ?
Ce n'est pas que l'on en manque, mais c'est trop lourd financièrement et administrativement de sortir ce genre de projets, avec toutes les normes et les contraintes notamment liées aux inondations. Je suis fier aussi de la salle des fêtes construite en 2005, surtout quand on voit ce que les associations en font. La politique écologique mise en place à partir de 2001 m'a aussi marqué. J'ai proposé au conseil municipal que l'on achète les bois et garrigues sur la commune. Aujourd'hui, on se retrouve avec un patrimoine assez important.
Et en 2024, qu'est-ce qui vous a marqué ?
Dans notre mandat actuel, on s'est beaucoup occupé de notre patrimoine communal, c'est-à-dire réaménager des anciens bâtiments pour en faire des salles. On a aussi réaménagé toute l'école élémentaire, dix classes plus précisément, en gardant l'ancienne architecture. En deux phases pour s'en sortir financièrement et pour ne pas pénaliser l'école.
Justement, la carte scolaire a été révélée récemment, êtes-vous touché sur votre commune ?
Non, la population a augmenté mais le nombre de jeunes non. On a toujours nos dix classes, soit environ 350 élèves en maternelle et élémentaire.
Vous êtes proche d'atteindre les 3 500 habitants sur votre commune, ce qui signifie que vous serez bientot soumis à la loi SRU (solidarité et renouvellement urbain, NDLR)...
Je vais proposer au conseil municipal au mois d'avril de rejoindre le collectif "Communes solidaires SRU". Je ne suis pas contre les logements sociaux, mais il y a des choses obsolètes depuis que cette loi est passée. Il faudrait certains aménagements. Aujourd'hui, il y a une crise du logement, je le vois sur Aigues-Vives. On ne peut pas offrir de logements à nos jeunes. Je n'ai pas envie que notre village devienne trop vieillissant.
Quelles relations entretenez-vous avec Philippe Gras, maire de Codognan et président de la Communauté de communes Rhôny Vistre Vidourle (CCRVV) ?
Aujourd'hui on a fait un très bon plan enfance. Mais il va falloir se poser la question d'être fusionné ou non à une autre communauté de communes. On est plutôt vers le bas, la logique serait celle de Petite Camargue. Je pense qu'il faut aussi arriver à fédérer un peu plus sur la communauté de communes.
Comptez-vous vous représenter en 2026 ?
J'ai décidé de m'arrêter pour plusieurs raisons. J'ai un certain âge, il est temps de laisser la place aux autres. Et il y a d'autres facteurs liés au désengagement de l'État et la multiplication des normes qui rend de plus en plus difficile la gestion d'une commune. Sans oublier le transfert de beaucoup de compétences qui suppriment la proximité avec nos administrés. Je suis un homme de terrain et on est en train de tout perdre. J'espère que ma Première adjointe prendra la succession : Magali Pradeille. Elle a toutes les compétences pour le faire en tout cas. Mais je ne peux pas prendre la décision à sa place.
Que comptez-vous mener sur la fin de votre mandat ?
On a attaqué deux projets qui ne se termineront pas en 2026. On a récupéré une partie des carrières de la gravière Lazard pour lancer un parc photovoltaïque flottant, un des premiers du Gard. C'est très intéressant en termes de revenus pour la commune et pour la production, on pourra alimenter près de 5 000 personnes. Une partie de ces terrains se trouve à proximité de la zone PPRI (Plan de prévention du risque inondation). On s'est renseigné, l'opérateur est désigné, le permis devrait être déposé cet été.
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