L'enquête a nécessité de nombreuses investigations et des mois d'enquête sous la houlette d'un juge d'instruction de Nîmes. Au départ, les gendarmes sont appelés le 25 août 2022 vers 9h30 pour un braquage à l'agence postale communale de Langlade, près de Nîmes. L'employée qui tient cette agence vient d'être victime d'un vol à main armée. Un homme muni d'une perruque et au visage dissimulé par un masque chirurgical est parvenu à pénétrer dans l'établissement pourtant sécurisé, mais dont une caméra d'accès ne fonctionne pas. La "guichetière" victime aurait vu son agresseur armé alors qu'il était dans l'agence à quelques centimètres d'elle. 

Le braqueur était armé d'un pistolet et a même frappé l'employée au visage pour parvenir à ses fins et dérober le contenu du coffre, à savoir près de 15 000 euros et des timbres pour près de 2 000 euros. L'auteur des faits a quitté le centre du village à vélo selon des témoignages sur le terrain. 

Mais rapidement l'employée de l'agence postale est dans le viseur des gendarmes gardois. D'autant qu'elle a de gros problèmes d'argent et un surendettement évident. Les enquêteurs décident de placer en garde à vue le couple. Le mari et l'épouse avouent rapidement avoir mis sur pied le scénario du braquage. Ce matin là, monsieur a déposé comme souvent son épouse à l'agence postale de Langlade. Dans son véhicule, il y avait le vélo qui servira au "braqueur" pour sa fuite. Après avoir déposé son épouse, l'homme qui savait que le coffre était plein depuis la veille est passé à l'action. Mais avant, il a garé sa voiture à l'extérieur du village, a pris son deux roues pour se rendre à nouveau à l'agence postale et ainsi quitter le secteur une fois le vol à main armée réalisé.

Le couple, âgé de 44 ans pour elle et 47 ans pour monsieur, comparaîtra ce vendredi 21 mars devant le tribunal correctionnel de Nîmes pour "vol aggravé par trois circonstances" et "escroquerie".