En plus de 20 ans, l’Athlétisme Club et Nature Anduze a fait du chemin, tant en termes d’organisation que de courses. Fondé en 2002 par Claudy Benoit et Ludovic Dumas à Anduze, l’ACNA compte 546 licenciés aujourd’hui, le hissant à la plus haute marche des clubs d’athlétisme gardois en termes d’inscriptions.

Une prouesse réalisée grâce à un maillage rural unique. “On a autant de personnes car on a six écoles d’athlétisme. Nous sommes présents à Anduze, Monoblet, Quissac, Saint-Jean-du-Gard, Saint-Hilaire-de-Brethmas et, depuis septembre, à Saint-Christol-lez-Alès, explique Ludovic Dumas, président délégué aux athlètes. Quissac est notre plus grosse section, elle a un fort engouement car il y a beaucoup de traileurs dans ce secteur.”

Une proximité humaine et géographique

Avec “deux tiers d’hommes et un tiers de femmes” parmi les licenciés, la demande ne cesse de croître, “surtout chez les plus jeunes”. De plus, les structures alentours fermant leurs portes une à une, une expansion plus urbaine serait possible prochainement. “De plus en plus d’athlètes viennent d’Alès et son bassin, on réfléchit donc à ouvrir quelque chose dans ce coin”, glisse le cofondateur.

Une ouverture dans la capitale des Cévennes serait un retour aux sources pour les deux dirigeants, tous deux anciens licenciés à Alès. “Nous n’étions pas d’accord avec la vision à long terme qui était la performance à tout prix. Alors quand il y a eu scission, Claudy a voulu créer son association à Anduze et je l’ai suivi”, explique Ludovic Dumas.

Cette expansion viendrait renforcer l’équipe, déjà composée d’une dizaine d’entraineurs “tous diplômés” d’une licence STAPS ou délivrée par la Fédération française d’athlétisme. L’équipe est depuis toujours présidée par Claudy Benoit, récompensé par le trophée du dirigeant lors de remise des trophées gardois cette année “pour ses bons et loyaux et services, se félicite son adjoint. On a toujours misé sur la formation de nos athlètes, pour essayer de les fidéliser le plus longtemps possible. Notre club, comme notre sport, est familial et populaire : une paire de chaussures suffit. D’autant plus que même si l’athlétisme se pratique en individuel, il y a toujours une connotation d’équipe, avec les classements par équipe ou les sorties en groupe par exemple.”

"Il y en a pour tout le monde"

Une attractivité qui s’explique par une inscription à faible coût. Comptez 40 € pour une licence loisirs et 120 € pour participer aux compétitions, avec un maillot et un débardeur en guise de cadeau de bienvenue. Mais aussi par une présence dans des zones dépourvues d’autre organisation sportive. “Ouvrir des sections très rurales, comme Saint-Jean-du-Gard et Monoblet, crée un engouement chez les locaux, même s'ils ne veulent pas forcément faire de la compétition. Courses, sauts, lancers, il y en a pour tout le monde, explique l’ancien vice-champion de France du marathon. Le maire de Monoblet était d’ailleurs tellement content de cette antenne qu'il nous a lui-même proposé de construire un sautoir en longueur."

L’association a, petit à petit, noué des liens avec les collectivités, bénéficiant ainsi désormais des pistes du lycée Prévert et du stade Pujazon notamment. Des entraînements de cross-country ont toujours lieu au parc du Rouret, perpétuant la devise de l’ACNA, “L’athlé’ aux champs”.

La structure bénéficie aussi d’une section sport adapté “qui marche très fort, avec une partie des athlètes aux championnats de France de paracross chaque année”. Une section handisport n’est en revanche pas encore ouverte ou à l’ordre du jour, “car cela nécessite du matériel conséquent, alors qu’il suffit d’accompagner pour le sport adapté”.