NÎMES Avec son studio de tournage, Luminagora s’équipe pour ses spectacles son et lumière

Le directeur artistique de Luminagora Philippe Rota, dans le studio de l'association à Vedène
- Thierry AllardL’association Luminagora, basée à Nîmes, créé des spectacles sons et lumière qu’elle a rendus accessibles aux petites et moyennes communes. Alors que la structure fête ses dix ans cette année, elle s’est dotée récemment d’un studio de tournage.
L’association est nîmoise, mais c’est de l’autre côté du Rhône, à Vedène (Vaucluse), qu’elle a posé ses valises de matériel il y a de cela quelques mois. Ici, près d’Avignon, l’association dispose désormais d’un studio de tournage, au premier étage du hangar du Studio MGO. Un lieu tout équipé, avec notamment un fond vert de 9 mètres de large.
« Il nous manquait un outil de production, on faisait comme on pouvait et pour le son c’était compliqué », explique Philippe Rota, qui a créé l’association en 2015 à Troyes (Aube) avant de s’implanter à Nîmes un an plus tard. Au gré de ses pérégrinations, le directeur artistique de Luminagora fait la connaissance de Gérard Thouret, ingénieur du son. Les deux hommes travaillent ensemble sur le son des spectacles de l’association, avant que l’ingénieur du son ne propose à l’association un local. Commencent alors des semaines de travaux pour aménager les lieux : « Nous avons fait des travaux d’insonorisation, et nous avons créé un fond vert qui va de la tête aux pieds », précise Philippe Rota.
Un outil très utile pour ses spectacles, puisque Luminagora fait jouer des comédiens et des danseurs, aussi bien enregistrés puis projetés, qu’en live. « Notre signature, c’est mêler le spectacle vivant et le mapping », résume Philippe Rota. Ce féru de cinéma n’aime rien plus que « raconter des histoires » dans les spectacles proposés par l’association, qu’il conduit avec Jean-Michel Bayard à l’écriture et à la mise en scène, Marcel Réocreux à la création visuelle et à la régie, Amélie Silva à la chorégraphie et Rochel Mancip au poste de régisseur mapping vidéo. « Nous sommes tous intermittents, et nous travaillons avec une vingtaine de comédiens en plus », précise le directeur artistique de l’association.
Ses spectacles, Luminagora les lie au patrimoine et les propose surtout aux petites et moyennes communes. En 2024, on retrouvait sur son programme des spectacles à Vauvert, La Grand’Combe, Saint-Paulet-de-Caisson ou encore Aigues-Mortes pour le Gard, sachant que son savoir-faire s’exporte du côté de Montpellier, Arles, La Grande-Motte ou encore Grignan. « L’idée, c’est de proposer ces spectacles aussi en milieu rural, abonde Philippe Rota. Quand on a démarré, on n’avait pas les moyens ni l’aura pour démarcher les grandes villes, donc nous nous sommes proposés aux petites et moyennes communes. »
Et c'est ainsi que ces villes, pour qui les prisés mais coûteux spectacles son et lumière semblaient inaccessibles, ont pu en proposer sur leur patrimoine. Cette année encore, Luminagora devrait en réaliser une dizaine entre le Gard et ses départements limitrophes.