Publié il y a 13 h - Mise à jour le 11.03.2025 - Boris De la Cruz - 2 min  - vu 13194 fois

GARD Le garage automobile était la plaque tournante d'un trafic de drogue à 2 millions d'euros

Justice. Le parquet de Nîmes a fait appel d'une décision du tribunal correctionnel. La cour d'appel rejuge ce mardi 11 mars les sept prévenus...

Sept prévenus ont comparu ce mardi devant la cour d'appel de Nîmes dans un important dossier de trafic de drogue concernant Vauvert, mais aussi les communes d'Aimargues et d'Aubord. Les gendarmes gardois ont intercepté une équipe qui avait l'habitude d'effectuer des trajets vers l'Espagne avec une ( ou des) voiture (s) ouvreuse (s) et un fourgon dans lequel était entreposé de la drogue. Une saisie des militaires en octobre 2022 " d'une valeur marchande de 2 millions d'euros", estime la présidente de la cour d'appel correctionnelle de Nîmes, Nadine Mouttet. Un dossier qui a été mis à jour selon "une articulation habituelle avec au départ un renseignement anonyme sur un trafic de drogue qui concernait la région de Vauvert". 

Les investigations techniques et de terrain des gendarmes gardois ont ensuite permis de remonter la filière qui allait se ravitailler à l'étranger avant de remonter lors de convoi de la drogue vers Vauvert, en Haute-Savoie, dans le secteur de Lyon, d'Aix en Provence mais aussi à Marseille. Rapidement un garage automobile situé à Aimargues va intriguer de plus en plus les enquêteurs, c'est la plaque tournante, le centre névralgique des trafiquants. " Un garage qui fonctionne de façon originale puisqu'il n'y a pas de réparations ou de ventes de véhicules et il ne se passe pas grand chose, voir rien en journée, mais par contre il connaît de l'agitation le soir", ajoute la présidente de la cour d'appel qui résume le dossier des militaires. 

Les gendarmes aperçoivent des trajets express vers l'Espagne avec des haltes dans un quartier de Perpignan. Avec au retour une étape qui était programmée au quartier populaire des Bosquets à Vauvert ou dans un local d'Aubord ou encore dans le garage d'Aimargues, avant de poursuivre leur chemin pour des livraisons en gros dans d'autres villes et départements. Des investigations qui permettent de constater que le fourgon dans lequel semble se trouver le produit stupéfiant est toujours accompagné de voitures ouvreuses. Le réseau est prudent sur la route et au téléphone, ils changent les plaques d'immatriculation des automobiles utilisées. 

Juste avant l'interpellation de cette équipe, les 6 et 7 octobre 2022 le fourgon qui revient d'Espagne est photographié à Vauvert... Les trafiquants déchargent des valises marocaines. Quelques jours plus tard le produit illicite est retrouvé dans le garage d'Aimargues, une tonne est saisie par les gendarmes. 38 kilos du même produit sont au domicile d'une nourrice à Vauvert. C'est ce gang qui est jugé en appel à la Cour de Nîmes. 7 hommes qui ont nié la moindre participation au trafic pour certains, tandis que ceux qui avait été pris la main dans "la sac" ont avoué mais à minima. 

Face à des relaxes décidées en première instance et à certaines peines, le parquet a décidé de faire un appel général. Le procès débuté ce matin à 9h se poursuit tard ce mardi soir. Les avocats de la défense sont en train de plaider et les décisions devraient tomber tard dans la nuit, sauf si la juridiction décide de délibérer dans quelques jours...

Boris De la Cruz

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