Suite à un décret émis le 7 novembre 2019 par Emmanuel Macron, la Journée nationale d’hommage aux victimes de l’ensemble des attentats ayant touché la France a été instaurée. Cette date du 11 mars a été choisie par l’Union européenne. Elle fait référence à l’attentat de la gare de Madrid-Atocha en 2004. Ce jour-là, 192 personnes ont perdu la vie et près de 2 000 ont été blessées. Dans le Gard, des commémorations ont été organisées ce mardi 11 mars 2025 à la mémoire des victimes.

NÎMES

À Nîmes, la cérémonie a débuté à 11 heures du matin ce mardi au Square du 11 novembre 1918, sous une forte pluie. Des élèves de différents établissements nîmois se sont succédé pour prononcer un texte en rapport avec cette commémoration solennelle. La nuit n’est jamais complète de Paul Éluard a été énoncé par une jeune fille de l’école élémentaire Jean Jaurès, deux jeunes garçons de l’école Jean Moulin ont récité le poème L'Espérance d’Andrée Chedid. Puis, cinq étudiantes du lycée Ernest Hemingway ont prononcé La lettre ouverte d’Antoine Leiris. Ce dernier avait publié ce texte sur Facebook, après la mort de sa femme le 13 novembre 2015 au Bataclan.

“Aujourd'hui, nous rendons hommage à toutes celles et ceux que les terroristes ont tués, blessés ou privés d’un proche. Et aux héros qui sont intervenus parfois au péril de leur vie. En cette journée nationale, nous réaffirmerons l’unité de la nation, de la France et de l’Europe. Par leurs actes, les terroristes cherchent à nous diviser par leur haine, ils espèrent engendrer la haine en retour et récolter la peur. Ils veulent nous faire abandonner nos valeurs, nos principes et notre humanité. À la haine, nous répondons par la détermination, le respect du droit et la fraternité”, a prononcé Jérôme Bonet, préfet du Gard, lors d’un touchant discours. Enfin, des gerbes ont été déposées en mémoire des victimes par les élus locaux et les personnalités politiques du Gard, avant de faire retentir la Marseillaise, ensemble.

ARLES

À Arles, la cérémonie a eu lieu à 17h, devant la plaque commémorative en hommage aux victimes du terrorisme, posée le 11 mars 2021 sur le mur de la fresque peinte suite à l’attentat contre Charlie Hebdo. Après la lecture de plusieurs textes par la gendarmerie nationale et la police nationale, deux jeunes sapeurs-pompiers ont énoncé les noms des victimes du terrorisme du département des Bouches-du-Rhône. "En ce jour, nous pensons à toutes les victimes du terrorisme, à leurs proches, à ceux qui portent encore les blessures visibles et invisibles de la barbarie", a ensuite prononcé Patrick de Carolis, maire d'Arles avant de revenir sur les attentats de 2015. 

"Il y a pile dix ans, les crayons de la liberté ont été brisés par le terrorisme. Dix ans, et pourtant, le souvenir de cette matinée du 7 janvier 2015 reste intact dans notre mémoire. Nous n'oublions pas non plus que dans cette même année 2015, la France a vécu l'une des nuits les plus sombres de son histoire, le vendredi 13 novembre 2015, où une série de fusillades et d'attaques a frappé Paris et sa périphérie." Ce dernier a conclu en soulignant que "se souvenir c'est aussi transmettre aux générations futures la nécessité de défendre les valeurs que ces attentats ont voulu anéantir, c'est à dire la liberté, la fraternité, et l'unité." La sous-préfète d'Arles, ainsi que les élus ont ensuite déposé des gerbes devant la plaque commémorative, avant de faire une minute de silence.