SOMMIÈRES Les voleurs des tombes ont encore frappé

Le cimetière de Sommières a été visé par les voleurs.
- Photo : Mairie de Sommières.Après des vols dans son cimetière, la ville de Sommières a décidé de renforcer la surveillance et elle envisage la pose de caméras.
C’est un triste phénomène qui touche toute la France et le Gard n’est pas épargné. En octobre 2022, dans le carré catholique du cimetière du Pont-de-Justice, près de 50 tombes avaient été dégradées pour prendre les objets en métaux scellés sur les tombes. En janvier 2023, ce sont 96 tombes du cimetière de Saint-Césaire qui avaient été visées par des vols et des dégradations. Les pillards ne s’embarrassent pas de scrupule et cette fois, c’est la Vaunage et particulièrement Sommières qui est touchée.
La municipalité en a fait part, le 9 avril, à travers une publication sur le réseau social Facebook : « Suite à une recrudescence de vols inacceptables sur les tombes, de plus en plus fréquents ces dernières semaines, la Ville a pris la décision de fermer provisoirement l’accès arrière du cimetière ». La ville de Sommières décide donc de restreindre l’accès au cimetière. La porte, désormais fermée, permettait aux gens d’accéder à la partie arrière du lieu, sans faire le tour.
« Si les vols continuent, on mettra des caméras »
Mais cette ouverture débouche sur un terre-plein facilitant la fuite des voleurs. « En journée, la porte arrière du cimetière est moins surveillée que la partie avant. On ne pourra pas laisser cette porte fermée ad vitam æternam. C’est d’autant plus exaspérant que c’est un cimetière et que c’est un lieu sacré. On redouble de vigilance en journée, mais il ne peut pas tout voir, car le cimetière est grand. Nous le fermons toutes les nuits » explique Pierre Martinez, le maire de Sommières, qui n’exclut pas de renforcer le système de surveillance : « Si les vols continuent, on mettra des caméras ». À ce jour, aucune plainte n’a été déposée auprès de la gendarmerie.
Que dit le code Pénal ?
Article 225-17 : Toute atteinte à l'intégrité du cadavre, par quelque moyen que ce soit, est punie d'un an d'emprisonnement et de 15 000 euros d'amende. La violation ou la profanation, par quelque moyen que ce soit, de tombeaux, de sépultures, d'urnes cinéraires ou de monuments édifiés à la mémoire des morts est punie d'un an d'emprisonnement et de 15 000 euros d'amende. La peine est portée à deux ans d'emprisonnement et à 30 000 euros d'amende lorsque les infractions définies à l'alinéa précédent ont été accompagnées d'atteinte à l'intégrité du cadavre.