Publié il y a 5 h - Mise à jour le 14.11.2024 - AS - 2 min  - vu 380 fois

SÉNAT La proposition de loi pour interdire la corrida aux mineurs supprimée : les réactions des sénateurs et de l'Alliance anticorrida

Les sénateurs de Gauche et de Droite, Denis Bouad et Laurent Burgoa

- Photo Yannick Pons

"Désormais, ceux qui veulent voir une corrida le pourront sans obstacle" explique le sénateur Burgoa.

Après quelques heures de débat au Sénat, la proposition de loi pour interdire la corrida aux mineurs est rejeté à une très large majorité. Sur les 319 votants, 301 se sont exprimés. Le résultat est sans appel : 237 votes contre ce texte et 64 favorables. 

Les réactions ne se sont pas fait attendre. Le sénateur LR Laurent Burgoa qui a pris la parole dans l'hémicycle lors des débats, est très heureux de cette décision : "Je me réjouis de ce vote à une très large majorité contre ce texte. C'était un débat transpartisan en toute sérénité comme le Sénat sait le faire. L'essentiel pour moi était d'éviter que le texte sorte du Sénat pour aller à l'Assemblée nationale où le danger était réel. Désormais, ceux qui veulent voir une corrida le pourront sans obstacle."

Son collège sénateur du Gard, Denis Bouad est sur la même ligne. Contacté par notre rédaction, le socialiste rappelle "cette forte majorité contre ce texte. Le problème est résolu, car en réalité, ce n'était pas que la question des mineurs, mais bien de la suppression de la corrida qui était en jeu. Vous le voyez, ce n'est pas systématique, mais nous nous sommes retrouvés sur ce texte avec M. Burgoa."

Du côté de l'Alliance anticorrida, c'est forcément la soupe à la grimace ce soir : "Après trois heures de débat, les deux articles composant le texte ont été supprimés. La proposition de loi, vidée de sa substance, n'a pas été votée. Une fois encore, la France a raté l’occasion de se mettre en conformité avec les recommandations du Comité des droits de l’enfant, lequel a explicitement recommandé d’interdire l’accès des mineurs aux spectacles de tauromachie ou apparentés.  Quant à l'intérêt supérieur de l'enfant, il a été sacrifié sur l'autel des traditions, du reniement et de l'opportunisme...", déclare Claire Starozinski.

AS

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