ALÈS Jugé pour détention d’arme après s’être tiré une balle dans la tête
Le 6 juin 2019, les policiers de la brigade anticriminalité d’Alès sont intervenus au domicile d’un quinquagénaire qui menaçait de mettre fin à ses jours.
Le suicidaire ne s’est pas présenté à l’audience ce vendredi 11 décembre. Son conseil, Maître Euria Thomasian, indique que son client est hospitalisé sans en dévoiler davantage sur son état de santé qui semble, au vu des faits exposés à l’audience, extrêmement fragile. La présidente, Amandine Abegg, fait donc sans ce prévenu aux 13 condamnations et relate une triste histoire, celle d’un homme qui en cette journée de juin 2019 a voulu en finir avec la vie, a noyé son désespoir dans l’alcool avant de se tirer une balle dans la tête ce qui lui vaudra une hospitalisation et un placement en psychiatrie.
À son domicile, les forces de l’ordre trouvent plusieurs armes et une fausse carte de police. Pour les armes, il a expliqué aux enquêteurs être un amateur et un collectionneur. Concernant la carte de police, c’était pour une soirée déguisée. « Il s’est donné les moyens de se faire passer pour un policier, cela m’inquiète. D’autant plus qu’il a une appétence particulière pour les armes », intervient le procureur Cyrille Abbé qui requiert à son encontre 10 mois de prison avec sursis et une interdiction de détenir une arme pendant 10 ans. Maître Thomasian, elle, reste perplexe devant les conclusions du rapport d’expertise qui ne révèle aucune pathologie particulière : « c’est quand même quelqu’un qui s’est tiré une balle dans le corps », souligne-t-elle avant de demander « la clémence » du tribunal. Elle sera en partie écoutée : 6 mois de prison avec sursis, une interdiction de détenir une arme et une plus surprenante privation d’éligibilité pendant 5 ans !
Tony Duret