Pour lui il s’agissait d’un coup de foudre sur un site de rencontres, d’une possibilité de construire une vie de famille. Pour le fonctionnaire de la mairie de Nîmes, la venue d’une jeune mère de famille d’origine camerounaise a fait rayonner sa vie pendant quelques mois. Aujourd’hui il est accusé par la justice de « reconnaissance d’enfant pour l’obtention d’un titre de séjour ». Il devait se marier à Nîmes en mars 2015 après une rencontre sur le site Meetic en février de la même année. Oui mais voilà, le conte de fée va se terminer au tribunal correctionnel de Nîmes.

C'est sa famille qui va alerter la police sur une suspicion de mariage blanc concernant leur frère âgé d'une quarantaine d'années. "Mais m'a famille ne l'a jamais rencontrée, ils ne savaient pas. Moi je l'aimais cette femme, c'était de l'amour. On s'est rencontrés sur Meetic et puis on s'est vus durant les week-ends", raconte le prévenu qui pensait vivre une belle histoire d'amour avec une plantureuse jeune femme. Sauf que la "belle" n'a pas de papier pour rester sur le territoire national français et qu'en plus elle vend ses charmes sur des sites de prostitution. Des clichés dénudés au bord de l'eau ou sur un lit dans une chambre d'hôtel qui permettent d'imaginer que la jeune femme est loin de préparer un mariage. " Il était très très amoureux, cette dame est poursuivie aujourd'hui pour l'organisation du délit, sa fille de 2 ans appelait mon client papa, c'est vous dire s'il croyait en cette liaison. Il y a eu un début de vie commune, mais mon client ne s'est jamais rendu compte qu'il était abusé. Elle est partie sans donner de nouvelles, avec les meubles, le frigo, la télé et les clefs de cet homme qui est aussi une victime du dossier", affirme Me Pascale Chabbert-Masson. "J'étais aveugle, je me suis aperçu de ma bêtise après, j'ai voulu aller trop vite", poursuit l'homme seul à la barre avec un voile de tristesse sur son visage à l'évocation de ses déboires passés. Il écope d'un mois avec sursis, tandis que la jeune femme qui devait devenir son épouse est sanctionnée de 8 mois avec sursis. Une femme qui est actuellement en détention après une condamnation en janvier dernier au tribunal correctionnel de Nice... pour des faits de même nature!

Boris De la Cruz