BEAUCAIRE Gilets jaunes percutés : "mon pied a glissé sur la pédale d'embrayage", selon le conducteur
Les faits se sont déroulés le 17 novembre dernier sur le pont, entre Beaucaire et Tarascon. Un homme très défavorablement connu de la police a percuté, ce samedi-là, deux manifestants, vers 11h30.
Il comparaît ce mercredi après-midi devant le tribunal correctionnel de Nîmes pour "violences avec arme", l'arme étant son véhicule. Le prévenu a expliqué que son geste d'accélérer était totalement involontaire en évoquant des circonstances très alambiquées. "Ce jour-là, il pleuvait. j'ai marché dix minutes avant de prendre la voiture. Lorsque je me suis retrouvé sur le pont il y avait les manifestants, ils m'ont bloqué. J'ai pris un projectile sur le pare-brise. J'ai fait crisser les pneus. J'ai eu peur, affirme cet homme déjà condamné pour d'autres infractions liées à la circulation routière dont trois défauts de permis et une conduite sans assurance. " J'ai alors perdu le contrôle. Mon pied a glissé sur la pédale d'embrayage. C'est une maladresse de ma part. J'ai avancé mais les personnes étaient déjà sur mon capot", poursuit-il. Deux gilets jaunes qui réfutent le fait de s'être mis sur le capot pour interdire à la voiture d'avancer.
Le procureur adjoint demande et obtient du tribunal que l'infraction soit requalifiée. "Je ne vois pas de violence dans ce dossier, mais plutôt des blessures involontaires. Le conducteur s'est peut-être senti en insécurité face à cette foule, estime le procureur, Stéphane Bertrand. Et puis ce jour-là sur le pont, il y avait un délit d'entrave à la circulation", complète le magistrat du parquet qui réclame une peine d'amende de 2 000 euros avec sursis.
Le conducteur a été condamné mercredi soir à une peine d'un mois avec un sursis et une mise à l'épreuve.