Publié il y a 2 h - Mise à jour le 17.03.2025 - Norman Jardin - 3 min  - vu 742 fois

FOOTBALL Le match dégénère, un président blessé : les deux clubs s’accusent

Batiste Perdereau, le président-joueur du club de Fournes a dû être hospitalisé.

- Photo : Facebook FCF Fournes

Une bagarre générale a éclaté après une rencontre de Départementale 4, ce dimanche 16 mars à Saint-Quentin-le-Poterie. Le président-joueur du club de Fournès a dû être hospitalisé et les deux clubs accusent leur adversaire d’être responsable des incidents.

Le stade des Maraichers, situé sur la route d’Uzès à Saint-Quentin-la-Poterie, devait être ce dimanche le théâtre d’une simple rencontre de Départementale 4, le dernier niveau du football gardois. Comme c'est parfois le cas en D4, le match n’était pas assisté d’un délégué du district Gard-Lozère ni d’un arbitre officiel. Ce poste était tenu par un dirigeant du club de Saint-Quentin-le-Poterie. Mais, à l’issue du match FC Saint-Quentinois – Sporting Club de Fournès, dont le score a été entériné (0-0), les débats ont gravement dégénéré.

Une bagarre générale a éclaté sur la pelouse entre des joueurs des deux équipes. Le président de Fournès a dû être pris en charge par le SMUR (Structure mobile d'urgence et de réanimation) de Bagnols-sur-Cèze. Que s’est-il passé ? Qui est responsable ? Difficile de le dire, d’autant que les deux clubs se rejettent la responsabilité des incidents qui ont été interrompus à l'arrivée des gendarmes de la brigade d'Uzès. 

La version du Sporting club de Fournes

Le club de Fournès s’est d’abord exprimé sur les réseaux sociaux avec un post Facebook dans lequel Batiste Perdereau, le président du SCF publie des photos de lui sur son lit d’hôpital. Contacté, il affirme avoir été agressé par l’arbitre de la rencontre.

« Ils se sont mis à trois pour me mettre des coups de poings »

« L’arbitre a plus sifflé en faveur de son équipe et à la fin du match, mon attaquant l’a applaudi de façon ironique. L’arbitre s’est dirigé vers lui pour l’agresser et les joueurs de Saint-Quentin ont essayé de le repousser. Je me suis adressé à cet arbitre pour lui demander ce qu’il faisait et il m'a dit « Qu'est-ce que tu veux ? ». Les joueurs ont essayé de le retenir, mais ils n’ont rien pu faire et il m’en a mis une. En aucun cas, je n’ai agressé l’arbitre. C’est partie en bagarre générale et ils se sont mis à trois pour me mettre des coups de poings. Je suis alors tombé au sol, inconscient pendant une dizaine de minutes, mais deux joueurs ont continué à me rouer de coups. Je souffre d’un traumatisme crânien, la mâchoire et le nez sont fracturés et j’ai une ITT (incapacité totale de travail, NDLR) de sept jours. J’ai porté plainte contre trois personnes du club de Saint-Quentin-la-Poterie. J’ai envie d’arrêter mes fonctions parce que ce n’est pas la première fois que cela arrive et le district ne fait rien. J’espère que cela les fera réagir, car c’est inadmissible ce qui s’est passé».

La version du FC Saint-Quentinois.

Le club hôte a tenu à donner sa version des faits, et de ce côté-là, l’histoire n’est pas la même. Vincent Lopez, le président du FC Saint-Quentin, explique que c’est le président-joueur de Fournès qui a agressé l’arbitre.

« Il a sauté sur l’arbitre et il lui a mis une gifle »

« Il n’a pas arrêté d’insulter mes joueurs. « Fils de pute » ou encore « personne ne me passera sinon je fais un tacle de boucher ». Notre entraîneur s’est dirigé vers lui pour lui demander d’arrêter, mais le joueur de Fournès voulait le frapper. À la mi-temps, nous sommes allés le voir, vu qu’il est aussi capitaine et président du club et il nous a dit « Je crains dégun ». Des témoins ont indiqué qu’il a sauté sur l’arbitre et qu'il lui a mis une gifle. On n’a jamais eu de problème avec personne. Pour nous, c'est de la légitime défense et notre arbitre va aller porter plainte. Si un de mes joueurs s’était conduit comme lui, il aurait pris la porte immédiatement. Il y avait des enfants dans la tribune qui ont assisté à ça. On ne touche pas à l’arbitre. Le nôtre n’aurait pas dû répondre, mais quand vous prenez une gifle et que quatre personnes vous sautent dessus, que doit-on faire ? On devrait être là pour s’amuser et pas pour se mettre des gnons. Un arbitre bénévole a été agressé, mais que se serait-il passé si c’était un arbitre officiel ? J’attends de voir les décisions qui vont être prises ».

Le ballon est désormais dans le camp du district Gard-Lozère de football. Mais il ne sera pas simple de prendre des sanctions sur une rencontre lors de laquelle la représentation départementale de la FFF (Fédération française de football) n’était pas présente. C’est aujourd’hui parole contre parole, mais le problème de la sécurité se pose une nouvelle fois dans les rencontres du football amateur.

Norman Jardin

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