Publié il y a 4 h - Mise à jour le 17.03.2025 - Stéphanie Marin - 2 min  - vu 364 fois

JONQUIÈRES-ST-VINCENT Deux éleveurs de chevaux de race Camargue victimes d'actes malveillants

Loïc Daïni et Régis Blayrat, éleveurs de chevaux de race Camargue à Jonquières-Saint-Vincent.

- S.Ma

Depuis un mois, Loïc Daïni et Régis Blayrat, deux éleveurs de chevaux de race Camargue, sont victimes d'actes de délinquance. Les clôtures de leurs enclos situés à Jonquières-Saint-Vincent ont été coupées à plusieurs reprises. Les deux hommes ont porté plainte contre X à la gendarmerie.

"Il pourrait arriver un drame !" Régis Blayrat, 72 ans et Loïc Daïni, 40 ans, tous deux éleveurs de chevaux de race Camargue, sont sur le qui-vive. Depuis un mois, leurs enclos - certains situés à proximité d'axes routiers et d'habitations - sont régulièrement ouverts, les fils barbelés coupés et les poteaux couchés au sol. "Une ouverture a même été faite avec un véhicule", rapporte le quadragénaire faisant défiler les photos sur son téléphone. Des actes commis de nuit, dans des parcs aux environs des écuries du Grand Valat à Jonquières-Saint-Vincent et au lieu-dit Les Armassons. La dernière dégradation remonte à la nuit du mercredi 12 au jeudi 13 mars. "À chaque fois, il faut récupérer les chevaux en divagation. Jusqu'à présent il n'y a eu aucun accident mais imaginez s'ils rejoignent la route principale - la RD 999, NDLR - qui est très fréquentée...", s'inquiéte Loïc.

Dans un des enclos de Régis Blayrat, une partie de la clôture fraîchement réparée. • S.Ma

Pour cet éleveur, il n'y a pas de doute, "c'est ciblé sur moi ou/et Régis, nos parcelles sont en très grande partie mitoyennes". La raison, il n'en a pas la moindre idée, "mais pour accéder à certains parcs, insiste-t-il, il faut savoir y aller, on ne peut pas tomber dessus par hasard." Sa conviction est renforcée par un fait marquant, lors de la première de cette série d'actes de vandalisme survenue le week-end des 15 et 16 février. "L'individu connaît ou les individus connaissent les chevaux. Pour faire passer les chevaux d'un parc à un autre de nuit en traversant une route comme ça a été fait, il fallait forcément les guider. Pour nous, un cheval a été attrapé et les autres ont suivi", suspecte le propriétaire des Écuries du Grand Valat.

Deux plaintes déposées contre X à la gendarmerie.  • S.Ma

Régis Blayrat et Loïc Daïni ont déposé une main courante à la police municipale de Jonquières-Saint-Vincent, ainsi qu'une plainte contre X à la brigade de gendarmerie de Bellegarde. "Des investigations sont effectuées", confirme le capitaine Éric Emery, commandant en second de la compagnie de Nîmes. Ce dernier indique par ailleurs "qu'il n'y a pas de "phénomène marqué" concernant les dégradations de clôture" sur le territoire de la communauté de brigades de Bouillargues-Bellegarde. Le montant du préjudice reste peu élevé, mais à chaque fois il faut replanter des piquets, tirer les barbelés. "C'est du temps de perdu, ça nous met en colère, surtout qu'on s'en prend à nos bêtes", s'agace Loïc. Alors en plus des rondes régulières qu'il effectue autour de ses enclos - quelque 40 hectares de terre tout de même - le quadragénaire a décidé d'investir dans un système de surveillance équipé de vision nocturne. Quant à Régis Blayrat, il y réfléchit.

Stéphanie Marin

Beaucaire

Voir Plus

A la une

Voir Plus

En direct

Voir Plus

Studio