Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 18.01.2021 - tony-duret - 1 min  - vu 8624 fois

FOURQUES Déjà condamné pour homicide involontaire, le chauffard sans permis allait chercher sa bouteille de gaz

(Photo d'illustration : Anthony Maurin)

Quelle peine le tribunal nîmois doit-il infliger au prévenu pour qu’il arrête de prendre sa voiture ? C’était tout l’enjeu de la comparution immédiate qui s’est tenue jeudi midi.

Il est 15h20, le 18 novembre dernier, quand les gendarmes décident de contrôler le conducteur d’une Renault Modus qui circule à hauteur de Fourques. Bonne pioche pour les militaires ! Le trentenaire qu’ils viennent d’arrêter n’est pas un inconnu. « Vous avez des condamnations très graves en lien avec la conduite », commence le président Jérôme Reynes. « Qu’est ce qui vous a pris ? », se demande-t-il encore.

« J’allais chercher ma bouteille de gaz ! », répond l’accusé. Le juge hausse les sourcils. Et pour cause, le prévenu est déjà l’auteur d’un accident de la route en 2012 dans lequel son meilleur ami a perdu la vie. Il avait alors été condamné à un an et demi de prison. Cela ne lui a pourtant pas servi de leçon. En 2015, il est à nouveau condamné pour un délit de fuite, puis encore en 2017 pour un délit routier qui l’envoie 3 ans en prison.

La procureure, Fanny Carmelo, fait part de son agacement : « C’est un danger et il ne comprend pas du tout les avertissements judiciaires ». Elle espère que les 18 mois ferme et l’amende de 300€ qu’elle requiert le dissuaderont de recommencer à nouveau. Maître Olivier Bessodes, son avocat, sort la carte du « trouble psychologique » depuis le terrible accident de 2012. « Je voudrais m’excuser d’avoir pris le volant, je n’aurai pas dû », conclut le chauffard. Sur ce point, le tribunal est d’accord avec lui, ce qui n’empêche pas pour autant que la sanction tombe : 18 mois dont 8 avec sursis.

Tony Duret

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