Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 24.11.2020 - boris-de-la-cruz - 2 min  - vu 7190 fois

GARD Il traite la gendarme de bougnoule : le mis en cause écroué ce soir

(Photo d'illustration)

Il sera jugé le 5 janvier prochain. En attendant, le tribunal correctionnel présidé par Christine Ruellan a décidé de le placer en détention provisoire.

Cet homme a demandé un délai pour préparer sa défense et en plus les deux expertises psychiatriques réalisées hier sont en totale contradiction... Une estime qu'il y a eu abolition du discernement, l'autre pas. La juridiction a réclamé qu'un troisième expert soit désigné avant le procès sur le fond en janvier prochain.

À quatre ans d'intervalle, le même homme, un habitant de Générac âgé de 49 ans, a outragé et insulté la même gendarme de la brigade de Saint-Gilles qui intervenait avec d'autres militaires au domicile de cet homme. C'est la compagne de ce dernier qui avait fait appel à eux. "Il y a quelques années, lorsque la gendarme est arrivée chez lui, il n'a pas supporté de la voir et il a demandé à son cochon qu'il élevait à l'intérieur de chez lui de mordre la militaire", rappelle maître Rémy Nougier.

Cet ancien membre du Front national, viré il y a quelques années du parti des Le Pen, et ancien candidat frontiste à des élections locales, a cette fois-ci disjoncté lorsqu'il a vu un présentateur de couleur à la télévision. Il était ingérable. Sa nouvelle compagne a donc fait appel dimanche à la gendarmerie de Saint-Gilles pour essayer de le ramener à la raison. Mais lorsque le propriétaire des lieux a aperçu la gendarme qui l'a fait condamner il y a trois ans pour des "outrages", concernant l'affaire dite du cochon, il en a rajouté de façon indigne avec une salve de nouveaux outrages : "Sale bougnoule, sortez de chez moi et allez plutôt vous occuper des arabes et des juifs !"

Ce mardi, après deux jours de garde à vue, il était beaucoup plus calme et a même demandé pardon à la militaire qui lui a répondu du tac au tac, "je n'accepte pas vos excuses monsieur". Le prévenu, salarié agricole depuis 20 ans, en CDI, n'a pas obtenu ce qu'il était venu chercher à savoir un contrôle judiciaire en attendant son procès sur le fond. Le parquet de Nîmes par la voix de son procureur adjoint, Véronique Compan, avait réclamé son incarcération.

Boris De la Cruz

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