GARD Il traite la gendarme de bougnoule : le mis en cause écroué ce soir
Il sera jugé le 5 janvier prochain. En attendant, le tribunal correctionnel présidé par Christine Ruellan a décidé de le placer en détention provisoire.
Cet homme a demandé un délai pour préparer sa défense et en plus les deux expertises psychiatriques réalisées hier sont en totale contradiction... Une estime qu'il y a eu abolition du discernement, l'autre pas. La juridiction a réclamé qu'un troisième expert soit désigné avant le procès sur le fond en janvier prochain.
À quatre ans d'intervalle, le même homme, un habitant de Générac âgé de 49 ans, a outragé et insulté la même gendarme de la brigade de Saint-Gilles qui intervenait avec d'autres militaires au domicile de cet homme. C'est la compagne de ce dernier qui avait fait appel à eux. "Il y a quelques années, lorsque la gendarme est arrivée chez lui, il n'a pas supporté de la voir et il a demandé à son cochon qu'il élevait à l'intérieur de chez lui de mordre la militaire", rappelle maître Rémy Nougier.
Cet ancien membre du Front national, viré il y a quelques années du parti des Le Pen, et ancien candidat frontiste à des élections locales, a cette fois-ci disjoncté lorsqu'il a vu un présentateur de couleur à la télévision. Il était ingérable. Sa nouvelle compagne a donc fait appel dimanche à la gendarmerie de Saint-Gilles pour essayer de le ramener à la raison. Mais lorsque le propriétaire des lieux a aperçu la gendarme qui l'a fait condamner il y a trois ans pour des "outrages", concernant l'affaire dite du cochon, il en a rajouté de façon indigne avec une salve de nouveaux outrages : "Sale bougnoule, sortez de chez moi et allez plutôt vous occuper des arabes et des juifs !"
Ce mardi, après deux jours de garde à vue, il était beaucoup plus calme et a même demandé pardon à la militaire qui lui a répondu du tac au tac, "je n'accepte pas vos excuses monsieur". Le prévenu, salarié agricole depuis 20 ans, en CDI, n'a pas obtenu ce qu'il était venu chercher à savoir un contrôle judiciaire en attendant son procès sur le fond. Le parquet de Nîmes par la voix de son procureur adjoint, Véronique Compan, avait réclamé son incarcération.