GARD Le dealer breton a-t-il été escroqué sur les 94 kilos de marchandise?
Ce n'était pas du cannabis mais du cannabidiol, vendu en France dans de nombreux commerces et en toute légalité.
Pourtant lorsqu'il a été arrêté au volant d'un véhicule qui venait d'Espagne et remontait vers le nord de la France, cet homme pensait probablement qu'il était en possession de cannabis. Il avouera le transport en contrepartie de 30 000 euros pour effectuer le voyage, mais refusera de donner les noms de ses complices ou commanditaires éventuels. Ce breton a été interpellé sur l'autoroute lorsqu'il véhiculait la marchandise, 94 kilos de cannabis selon le procès verbal initial. Si l'interpellation a eu lieu, c'est suite à un renseignement parvenu aux autorités, un témoin indiquant qu'une forte quantité de cannabis devait transiter de nuit par l'autoroute A9 près de Nîmes le 19 janvier dernier.
Au volant du véhicule suspect, un trentenaire avec six mentions sur le casier judiciaire et qui est en état de récidive sur les stupéfiants après avoir été condamné dans les Côtes-d'Armor en mars 2019. "Aujourd'hui on ne parle que de la détention, il s'agit d'un homme avec un passé judiciaire important, il est en récidive sur les stupéfiants, et il a un rôle dans ce dossier celui de convoyeur qui refuse de donner le nom du commanditaire", insiste l'avocat général Hervé Poinot qui s'oppose à la demande de remise en liberté du transporteur.
Pour maître Julien Dumas-Lairolle qui défend le mis en cause : "Il y a eu un coup de théâtre dans cette affaire, puisque depuis le début il y a un vrai doute sur la marchandise transportée. S'il s'agit de CDB avec une trace infime de THC, il ne s'agit pas d'une infraction puisque ce produit est en vente libre sur notre territoire". La chambre de l'instruction de Nîmes a décidé dans son délibéré de confirmer la détention provisoire du breton qui voulait être libéré pour reprendre sa vie d'avant, son logement chez sa mère et ses rencontres de football en Bretagne.
B.DLC