" En 2024 au moment des faits cet adolescent à 16 ans et son professeur 45 ans. Le prof va fouiller dans le dossier scolaire de son élève pour avoir son numéro de portable personnel. Il ne cherche pas à joindre les parents s'il y avait une difficulté particulière, non il veut avoir un contact direct et personnel avec son élève", dénonce Maître Mourad pour le lycéen et sa famille. 

C'est le professeur d'un lycée gardois qui est devant le tribunal correctionnel de Nîmes. Il est poursuivi pour "corruption de mineur" après avoir envoyé deux SMS totalement inappropriés... " Tu me plais, tu es puissant", puis "je me suis branlé deux fois en pensant à toi". Des messages que le lycéen ne comprend pas de la part de celui qui est son professeur. Un enseignant qui évoque à la barre de la juridiction ses problèmes personnels, son alcoolémie régulière au moment des faits et sa dépression.

"On n'est pas à l'aise dans ce dossier avec votre comportement. Vous n'êtes pas un copain, on vous demande d'être le professeur ", estime le procureur David Malicot. "Et vous n'avez pas su faire l'adulte". Un prof qui a avoué durant la garde à vue qu'il "avait une mission de le sauver dans sa vie sexuelle". 

" Une rupture, la maladie a conduit cet homme à boire de manière régulière. Il a fait un burn out et il a eu des propos désagrables, hors cadre, inappropriés", plaide le conseil du prévenu Maître Dillenseger. 

Le tribunal a abandonné la qualification pénale de corruption de mineur pour condamner le prof pour "outrage sexuel" à un total de près 5 000 euros. Une sanction qui englobe l'amende, les frais de justice et les dommages et intérêts au lycéen.