JUSTICE Alcoolisé, il provoque un accident mortel : le conducteur d’un scooter décédé
Un homme de 59 ans, positif à l’alcool et aux stupéfiants, a été jugé ce vendredi pour homicide involontaire. La victime âgée de 38 ans est décédée sur le coup.
Les faits se sont déroulés le 21 octobre 2024 à 17h30. Un chauffeur routier doit se rendre au plus vite à l’aéroport de Marseille avec sa camionnette de fonction. Sur la départementale 102, à hauteur de la commune de Comps, une Audi roule à 60 km/h. Pressé, le professionnel accélère et double le véhicule, mais un scooter arrive en face...
La camionnette Mercedes tente alors de se rabattre sur sa voie, mais va percuter l'Audi et va heurter le scooter. Son conducteur de 38 ans décède sur le coup. Suite à l’accident, les gendarmes vont faire des tests de dépistage. Le chauffeur routier âgé de 59 ans sera testé positif à l’alcool, au cannabis et à la cocaïne. De plus, son permis de conduire était annulé administrativement, car il n’avait plus de point.
Un jugement douloureux
Ce vendredi 24 janvier, le quinquagénaire est jugé devant le tribunal correctionnel de Nîmes pour homicide involontaire. Il était sous simple contrôle judiciaire jusqu’à l’audience. “Le jour des faits, je n’ai bu qu'un seul grand verre d’alcool le midi. Et le week-end d’avant, j’avais fait une fête chez moi et j’avais tiré quelques barres sur un joint, mais je n’ai jamais touché de cocaïne”, assure-t-il à la barre. Le prévenu a une condamnation à son casier judiciaire pour conduite sous l’emprise de stupéfiant.
Willy Lubin, procureur de la République, donne ses réquisitions : "On nous apprend à ne pas avoir de compassion, car elle serait l’ennemi de la rationalité juridique. Mais comment ne pas se sentir touché par la douleur d’une famille qui a perdu un membre ? Monsieur a pris l’habitude de conduire sous emprise de stupéfiants et d'alcool, un jour ou l’autre, il allait tuer quelqu’un. Je vous propose six ans de prison dont un an assorti d’un sursis probatoire avec une obligation de soins, de travail et l'annulation du permis de conduire. Je demande un mandat de dépôt à l’audience."
Le tribunal correctionnel de Nîmes, présidé par Fabien Chenevier, a condamné le prévenu à trois ans de prison dont 18 mois assorti d'un sursis probatoire, ordonne un mandat de dépôt à l'audience, avec une obligation de soin, de travail et d'indemniser les victimes. L'homme de 59 ans est donc incarcéré pendant 18 mois.