JUSTICE "Il est déterminé à tuer son père" selon le procureur et le poignarde à trois reprises
Ce mardi 25 juin, un homme est condamné pour des violences avec arme. En situation irrégulière, il était caché par son père depuis plusieurs années.
Le 21 juin dernier, une dispute éclate entre une homme de 53 ans en état d’ivresse et son père. Le fils prend un couteau de cuisine et le poignarde au niveau du bras, du visage et de la clavicule. La police est prévenue et intervient au domicile familial. En arrivant, les agents trouvent le vieil homme assis ensanglanté sur le palier. Transporté au CHU de Nîmes, le père de famille se fait poser 22 points de suture au total pour recoudre ses plaies et bénéficie de trois jours d’ITT.
“Avec l’alcool je ne sais plus ce que j’ai fais”, explique ce mardi le prévenu devant le tribunal correctionnel de Nîmes. Il reprend : “Ça fais 11 ans que mon père me frappe et me met dehors. Je voulais juste lui faire peur car il me donnait des coups de canne”. En récidive, le mis en cause avait été condamné à huit mois de prison avec sursis pour des faits similaires datant du 19 novembre 2023.
Le prévenu de nationalité marocaine est arrivé en 2013 en France. Après avoir travaillé quelques mois, il s’est vite retrouvé sans emploi. Depuis 10 ans, il vit au crochet de ses parents. Il vit en situation irrégulière sur le sol français. L’expertise psychologique révèle une pauvreté intellectuel, une misère sociale, une dépendance à l’alcool et un comportement impulsif.
“Il a oublié tout ce que son père a fait pour lui. Il avait une obligation de quitter le territoire français et son père le cachait chez lui et lui donnait à manger. Il ne supporte plus qu’il consomme de l’alcool et du stupéfiant sous son toit, voilà la cause des disputes. Je demande deux ans de prison et une interdiction du territoire français à l’encontre de monsieur. On voit bien qu’il est déterminé à tuer son père”, affirme le procureur de la République.
Le tribunal de Nîmes le condamne à deux ans de prison et demande la révocation des huits mois de sursis probatoire. Au total, le prévenu écope donc de 32 mois de prison, avec une incarcération immédiate et une interdiction définitive du territoire nationale.