JUSTICE “Il m’a forcé à garder son fusil”
Après une altercation à l’accueil d’un hôtel, un Nîmois de 27 ans a été arrêté pour port d’arme, conduite d’un véhicule malgré un retrait de permis et usage de cannabis.
Au détour d’une rencontre, deux hommes se mettent à fumer un joint ensemble sur le parking d’un hôtel F1 à Nîmes. “On a fumé tranquillement puis il m’a déposé quelque chose dans le coffre en me disant qu’il viendrait le chercher le lendemain”, explique le prévenu à la barre du tribunal correctionnel de Nîmes, ce mardi 9 janvier.
Plus tard, l’homme de 27 ans est allé chercher des affaires dans son coffre pour se changer. À ce moment-là, il découvre le fusil. “Je me suis énervé, je ne comprenais pas pourquoi il souhaitait que je le garde. Sachant que j’avais l’interdiction de détenir une arme, j’ai décidé de la ramener dans ma chambre d’hôtel pour la cacher. Je n’avais pas son numéro de téléphone pour lui demander de venir chercher son fusil”, affirme le prévenu.
Dans la nuit, les deux hommes se sont croisés dans le hall de l'hôtel. Après une grosse altercation, les services de police ont été averti. “Il ne voulait pas reprendre l’arme, j’étais énervé. Mais, j’avais peur de lui donc je suis reparti avec”, explique le Nîmois. Effectivement, il est parti avec sa camionnette, et l’arme. Dans sa chambre d'hôtel 22,2 grammes et 2,7 grammes de cannabis ont été retrouvés.
Le procureur de la République donne ses réquisitions : “Cet homme a menacé avec l’arme. Très connu de la justice, il a 14 mentions à son casier judiciaire. En récidive légale pour conduite sans permis et détention d’une arme, je demande deux ans ferme”.
La défense demande la relaxe : “L’enquête est bancale. Les vidéos de surveillance sur le parking n’ont même pas été regardées pour prouver que c’est un individu qui a déposé l’arme dans le coffre du véhicule de mon client. Il faut qu’on le sorte de ce cercle négatif, je demande la relaxe”.
L’homme de 27 ans a été jugé coupable par le tribunal correctionnel de Nîmes. Il est condamné à 12 mois de prison ferme, plus une révocation de trois mois d’un précédent sursis. Il est donc maintenu en détention. Les biens ont été saisis et il a l'interdiction de porter une arme.